Une autre histoire, un autre récit

Samedi s'était terminé ....dimanche, dans la nuit. Rappelle-toi lecteur que nous avions laissé une famille toute entière sous le charme conjugué d'une belle cérémonie, d'une grande joie familiale et d'une belle maison.

Dimanche sera d'une autre nature. Notre jeune prêtre célèbre sa première messe. 

L'église est pleine qui l'a vu grandir. Notre Guillaume est ému, impressionné dans ce nouveau rôle et bien qu'il ait plusieurs fois répété la cérémonie, tout entier saisi par l'importance de la chose. 

En plus de la famille et des amis rassemblés la veille, il y a toute l'assemblée des dimanches ordinaires. Le cercle s'est agrandi. La cérémonie se déroule avec tout le sérieux qui lui convient. La chorale est magnifique, l'orgue solennel. Au nombre des prêtres de la veille une autre population nouvelle s'est substitué dans le choeur : une petite troupe d'enfants de choeur. Ses quatre frères, solidement groupés autour de l'un des leurs :  C'est le clan qui parle. Et six petits "cardinaillons" aux chasubles rouges entre six et dix ans : porte-cierges et figurants, ce sont les neveux ou les filleuls du célébrant. Cette armée de petits curés en miniature donne à la scène, un grand air de fraîcheur. 

Notre Guillaume est la chez lui dans cette église qui l'a vu grandir. Le prêtre qui fait le sermon fut d'abord son curé et puis son professeur. Le sermon mélangera dans une charmante confusion le rôle du prêtre et quelques souvenirs d'enfance. 

Après la cérémonie une réception est organisée. On ouvre le cercle. A la famille et aux amis proches de la veille se sont ajoutés de nombreux amis et le grand cercle de la famille élargie. Le cadre est différents. On est à quelques kilomètres de Bordeaux dans un de ces beaux châteaux viticoles gentiment prêté par des amis. Et si la réception d'aujourd'hui est faite avec autant de simplicité qu'hier le décor  est un peu plus solennel à l'ombre de grands arbres centenaires.

Bonheur de retrouver d'autres amis, d'autres familles. Dans ces grandes familles on est souvent le cousin d'un ami ou l'ami d'un cousin et la France prend alors des allures de village. 

Encore du temps donné à se retrouver, à se raconter, à prendre des nouvelles. Et le temps passe et l'heure vient du retour. C'est la nuit déjà. On retraverse une partie de la France pour arriver chez soi. Il n'a pas fallu moins que ces  heures de conduite pour partager entre nous toutes ses retrouvailles.

Au bout du chemin c'est la vie ordinaire qui reprend. Une vie qui pendant quelques jours encore sera toute empreinte de ces quelques jours, de cette parenthèse familiale. 

Au moment où j'écris ces lignes, j'ai retrouvé le monde de "tous les jours", parfois âpre, parfois rude, souvent injuste. Un peu dur après ces bains d'absolu. Mais c'est aussi ça le monde : uns sorte de douche écossaise entre de belles euphories et parfois des lendemains plus moroses. Supporter avec patience sans mépris . Essayer de faire de son mieux. Faire de chaque jour une occasion d'avancer.

Bonne nuit ami lecteur. J'en ai fini de ce récit. Demain le sujet sera peut être plus léger. Qui sait ?  

Comments

[celestine T]

« Une sorte de douche écossaise entre de belles euphories et parfois des lendemains plus moroses.»

Oh oui... ;-)