A mes amis....malades...
Mes chers ami(e)s,
Il y a dans la vie .....les amis, les amis d'amis, et les amis d'amis d'amis. Ils sont nécessaires à la vie,au bonheur, à l'équilibre. On partage avec eux mille choses : beaucoup de bonheurs, quelques soucis, quelques tracas.
Parmi toutes ces misères il en est une qu'on a du mal à traiter, c'est la maladie.
A ce moment donné où la maladie s'approche, elle entraîne avec elle une longue suite d'absences, de soins, de fatigues. On voit moins ces amis quand c'est le moment où on aimerait être le plus souvent possible avec eux.
N'étant pas leurs soignants, notre présence serait le plus souvent indélicate, inefficace ou simplement inopportune.
Alors il nous reste cette merveilleuse chose qu'on appelle la prière. Elle commence doucement par l'apparition du visage de celle, de celui ou de ceux qui souffrent ou parfois simplement s'inquiètent. On se souvient d'eux. On aime à se les rappeler au mieux de leur forme, entourés de ceux qu'ils aiment. On inscrit cette image au plus profond de son coeur, de son esprit, des deux parfois.
Et vient le moment de la demande mais on sait que Dieu sait ....déjà. Peu importe ! Il faut qu'on lui demande :"Donnez-lui mon Dieu la paix, le repos, une pause dans ses souffrances, la fin de ses inquiétudes. Donnez-lui ce qu'il ou elle demande. J'ajoute ma voix à la sienne, ma prière aux siennes."
Mais, bien sûr , on ne sait pas mesurer la souffrance. Même ceux qui l'ont vécue n'en sont pas capables. La souffrance comme l'amour est une expérience impossible à transmettre, à partager.
On s'aperçoit que cette incapacité de partage, ce mal à décharger l'autre de son fardeau, devient pour soi-même une source de peine, une participation (modeste) à sa douleur.
Alors ces mots s'ajoutent à la prière : "Mon Dieu, donnez-lui la joie et l'espérance."
Les plus aptes à prier ont certainement d'autres moyens plus solides et peut-être plus efficaces. Voici le mien, mes amis. Je vous l'offre humblement.
Je vous dis que je ne vous oublie pas. Vous êtes très importants pour nous en ce moment. Vous êtes un peu nombreux, trop nombreux sûrement. Mais rassurez-vous il y a de la place pour vous tous dans nos prières.
Je vous demande en retour juste un peu d'indulgence. Nous ne sommes pas malades mais nous avons à souffrir en nos âmes bien d'autres misères. Je sais que votre prière est souvent plus efficace que la nôtre car elle est plus humble et probablement plus sincère. Alors à votre tour emportez nous avec vous dans cet élan vers Dieu.
La boucle est bouclée. Vous restez dans nos cœurs. Nous restons dans les vôtres.
Je vous embrasse. Bon dimanche.
ps : je m'aperçois que c'est l'heure de matînes dans un monastère que j'aime. Alors cette prière malhabile je l'associe à celle beaucoup plus belle en train de se chanter là-bas (là-haut ?, peut-être. Sûrement )