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et pourquoi ne pas le dire ?
15 mars 2017

Le bruit ne fait pas de bien. Le bien ne fait pas de bruit.

Petite trêve, petit écart de ce monde qui bruisse de mille bruits dans une cacophonie douloureuse. Une campagne politique qui puise dans les décharges. Des journalistes qui répètent en boucle un mélange nauséabond où un peu de vrai côtoie beaucoup de faux. Des politiques qui pensent d'abord au "faire-savoir" avant même que de s'occuper du "savoir-faire" ou du "faire". Un monde où la voix du bistrotier compte plus que le travail des ouvriers.

Alors je reprends mon paisible récit de ces gens étonnants qui veulent "vivre en paix le reste de leur âge"
Le soir de cette belle promenade, comme un vendredi par mois, quelques amis se retrouvent autour de la belle cheminée d'une bastide. On parle politique ce soir, mais d'un politique hors du temps, ou plutôt d'un autre temps. On écoute raconter Thomas More, donné aux politiques pour saint patron. Mais qui s'en soucie aujourd'hui ?
Notre ami raconte l'histoire de cet homme aux multiples talents qui sut conquérir les grands de son temps sans perdre son âme, qui sut perdre sa vie plutôt que d'abandonner son âme au temps. Un homme d'esprit, de sagesse, d'amour familial, de don à son pays, d'humour aussi. On se laisse conquérir par l'exposé qui ravive des pages d'histoire oubliées et cette envie d'être utile. Le récit , la prière qui suit, le repas amical qui conclut la soirée. Les langues vont bon train dans ce monde d'amis qui n'a pas oublié qu'il vivait en Provence où il n'est pas besoin d'être né pour aimer la parole.
Une nuit paisible permet le repos du corps et de l'esprit. Il faut se lever tôt. Le matin est consacré à construire des cabanes ( j'en parlerai dans un autre billet).
Un déjeuner léger et on part vers la mer qui en ce moment est encore assez déserte.
Une route assez longue :Arles d'abord , la belle ville est silencieuse à l'heure du repas. Puis Les Saintes Marie. Une longue, très longue marche sur la plage qui n'en finit pas d'être belle. Très vite peu de monde et juste l'infini pour vision. Et ce silence, ce vrai silence qui repose , seulement dérangé par les paroles qu'on échange et le bruit feutré des rares promeneurs croisés.
Au bout, car il y a un bout à toute chose, on fera demi-tour et on revient par cette digue-à-la-mer qui sépare la Camargue de la plage. Un chemin entre deux eaux. On pénètre un peu dans les terres et là, face au soleil couchant, c'est le spectacle de ces marais qui nous attire.
C'est le soir, l'heure où le paysage s'estompe peu à peu et où les oiseaux regagnent leur repos. Nous sommes presque seuls et les oiseaux peu dérangés sont nombreux. Dans la pénombre on distingue mal la couleur des flamants roses sauf quand parfois ils s'envolent et viennent se faire balayer le dessous des ailes par ce soleil si bas.
Il faudra bien ensuite ce thé pris en silence au coeur de ce beau village avant que le café ne ferme pour déguster tout ce "beau".
Mais le temps passe, ami, et le devoir m'appelle. Je dois te laisser.
Bonne journée.

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