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et pourquoi ne pas le dire ?
26 août 2017

Septembre...

...pointe son nez. On le devine menaçant derrière les quelques derniers jours d'août. S'il fait toujours aussi chaud en Provence, les jours ont raccourci comme d'un seul coup. On se lève à la nuit et les soirs commencent aussi à raccourcir. 

Septembre et son lot de toutes ces choses qui redémarrent, des résolutions qu'on prend ou reprend, de rentrée scolaire et de cartables neufs.
Hier nous avons terminé la remise à neuf de cet appartement marseillais qui m'est si cher. D'abord parce que c'est celui de mon fils, ensuite peut-être pour y avoir passé beaucoup de temps à l'embellir. Deux jeunes femmes vont s'y installer le temps d'une année scolaire. Il fallait qu'elles y soient bien. J'espère qu'elles le seront.
Chacun est reparti chez soi. Demain notre fils rejoint une nouvelle affectation du bout du monde et ensuite nous irons accompagner l'installation de nos enfants.
Le jardin croule sous les tomates mais déjà il faut arracher les légumes d'été pour replanter pour l'automne et l'hiver. Le premier cycle de ce jardin s'est bien passé. Il y a eu quelques erreurs, quelques retards, beaucoup d'insectes nuisibles et nombre de découvertes. Mais l'expérience est passionnante que de découvrir la nature qui se construit sur une toute petite parcelle.
Mes résolutions de cette année scolaire (pardonnez-moi, mais l'année civile n'a aucun sens pour moi.) se précisent : un nouveau projet d'importance autour de ma maison, peut-être concrétiser mes écrits en un seul ouvrage, et, si Dieu veut, faire au moins un morceau de St Jacques.
Le reste des résolutions n'a pour toi, ami lecteur, aucun sens. Il faut vaincre les vieux démons et les vieilles habitudes enracinées depuis l'enfance, tenter d'améliorer tant que faire se peut ce "moi" lourd, maladroit, indocile et velléitaire par mille exercices et tant d'échecs pour parfois un petit progrès. Mais je ne t'apprends rien : c'est là le sort de chaque homme.
Heureusement qu'il y a toujours au dessus de moi, tout en haut ce Dieu bienveillant qui me garde de tant de périls, et juste en dessous une farandole d'êtres d'images, de rêves, et de réalités qui sont ceux que j'aime ou qui parfois ont croisé la route juste le temps d'un sourire. Vivants ou morts, réels ou imaginaires ils viennent toujours au bon moment chasser les ombres qui passent et me rassurer sur mon destin.
À part ça le monde politique aussi se met en marche. Je ne sais plus trop qu'en penser. J'avoue ne plus trouver de sens à cette parodie de société politique et cherche en vain à savoir si c'est moi qui me décourage ou si c'est tant le chaos que ça. Et si j'aimais Voltaire (ce qui est loin d'être le cas) je penserai que "cultiver mon jardin" pourrait suffire à une apparence de bonheur.
Mais je t'ennuie en ce matin avec mon bavardage. Pardonne-moi. D'ailleurs il,faut que je m'active. Alors passe une bonne journée.

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Commentaires
A
Ecrire après Célestine est mission quasi impossible ! Jacques, je suis en train de lire un roman qui me fait grandement penser à vous. Enfin, à vos écrits, puisque je ne vous connais qu'à travers eux. Magnifique livre d'Alice Ferney "les Bourgeois" patronyme d'une grande famille dont on suit l'histoire en même temps que celle de tout un siècle français. Passionnant
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C
Ce n’est donc plus aux hommes que je m’adresse ; c’est à toi, Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps : s’il est permis à de faibles créatures perdues dans l’immensité, et imperceptibles au reste de l’univers, d’oser te demander quelque chose, à toi qui a tout donné, à toi dont les décrets sont immuables comme éternels, daigne regarder en pitié les erreurs attachées à notre nature ; que ces erreurs ne fassent point nos calamités. Tu ne nous as point donné un cœur pour nous haïr, et des mains pour nous égorger ; fais que nous nous aidions mutuellement à supporter le fardeau d’une vie pénible et passagère ; que les petites différences entre les vêtements qui couvrent nos corps, entre tous nos langages insuffisants, entre tous nos usages ridicules, entre toutes nos lois imparfaites, entre toutes nos opinions insensées, entre toutes nos conditions si disproportionnées à nos yeux, et si égales devant toi ; que toutes ces petites nuances qui distinguent les atomes appelés hommes ne soient pas des signaux de haine et de persécution ; que ceux qui allument des cierges en plein midi pour te célébrer supportent ceux qui se contentent de la lumière de ton soleil ; que ceux qui couvrent leur robe d’une toile blanche pour dire qu’il faut t’aimer ne détestent pas ceux qui disent la même chose sous un manteau de laine noire ; qu’il soit égal de t’adorer dans un jargon formé d’une ancienne langue, ou dans un jargon plus nouveau ; que ceux dont l’habit est teint en rouge ou en violet, qui dominent sur une petite parcelle d’un petit tas de boue de ce monde, et qui possèdent quelques fragments arrondis d’un certain métal, jouissent sans orgueil de ce qu’ils appellent grandeur et richesse, et que les autres les voient sans envie : car tu sais qu’il n’y a dans ces vanités ni envier, ni de quoi s’enorgueillir. <br /> <br /> Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! Qu’ils aient en horreur la tyrannie exercée sur les âmes, comme ils ont en exécration le brigandage qui ravit par la force le fruit du travail et de l’industrie paisible ! Si les fléaux de la guerre sont inévitables, ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas les uns les autres dans le sein de la paix, et employons l’instant de notre existence à bénir également en mille langages divers, depuis Siam jusqu'à la Californie, ta bonté qui nous a donné cet instant. <br /> <br /> Voltaire, Prière à Dieu.
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M
Nous n'avons, je pense, jamais d'ennui à vous lire, cher Jacques ! Vos réflexions sont constructives et écrites avec tellement de poésie... et si nous ne voulions pas les lire ce serait simple de ne pas ouvrir vos pages ! J'ai, pour ma part la chance de concrétiser un vieux projet de roman en ce moment, je vous souhaite de trouver l'éditeur qui vous aimera. Ecrivez toujours, ça viendra... Bon courage
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et pourquoi ne pas le dire ?
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