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et pourquoi ne pas le dire ?
28 novembre 2017

Il fait froid.

Un ciel bleu, un soleil éclatant mais un thermomètre trop bas. Je n'ai pas le courage de sortir. J'avais à mon programme de cet après midi de ranger quelques portes récupérées sur un chantier, puis d'aller cueillir des olives chez un ami pour compléter un peu ma petite récolte.
Mais ce matin ma vieille auto donnait quelques signes de fatigues et faisait de ces bruits inquiétants qui précèdent souvent la fin des autos vénérables. Alors j'ai reporté les olives et les portes sont toujours là qui attendent d'être bougées.
Pourtant un réveil matinal, quelques travaux intellectuels et un long passage en mairie m'avaient fait croire que je serai peut-être un peu plus courageux.
Et il y a eu ce déjeuner, ce moment où on retourne au chaud, cette demie-heure de sieste et cette envie de rester à l'intérieur....ah ! Paresse quand tu nous tiens.
Il faut dire que la sieste ne vient pas seule. Elle entraîne avec elle ses amis les rêves dont on ne sait si on les fait conscient ou inconscient.
En quelques secondes passent devant mes yeux clos la folle ribambelle de ceux que j'aime ou que j'ai aimé. Les époques s'entremêlent et dans ce joyeux désordre chacun trouve sa place et son moment.
Aujourd'hui était joyeux. Les visages qui s'imposaient le plus étaient ceux de quatre diablotins que j'avais aperçu hier sur les écrans : une grande fille et sa migraine, une gymnaste en herbe lisant à toute vitesse le texte d'une chanson, un petit chevalier qui maintenant fait du vélo sans petites roues (" ...et je pourrai grand-père, cet été, venir avec vous au jardin !" ) Et le dernier, petite canaille bêtiseuse qui nous dit qu'il nous aime dans un langage qui n'appartient qu'à lui.
Mais leurs aînés sont là aussi. Ils ont toujours leur place. J'aime à imaginer ce qu'ils font en l'instant où je rêve. Car leurs vies sont belles quand ils croient peut-être qu'elles sont ordinaires. Et au delà de cette famille qui se recompose en rêve. Ils sont nombreux ceux qui peuplent ce moment. Il y a aussi les anonymes et tu en es peut-être, ami lecteur.
Car c'est bon de rêver, de parcourir ainsi sans entraves l'univers et le temps. La voiture neuve de ma fille, côtoie le grand bateau rouge du second, ou les grands haut-fourneaux d'un troisieme, et toujours les grands moulins à vent de Flandre.
Et nous sommes là, deux, à maintenir le cap, malgré le temps, malgré le vent, malgré la mer.
Et le Dieu des rêveurs, qui est d'ailleurs celui de chacun, surveille avec amour cette ronde délicieuse qui fait avancer le temps.
Allez ! Les portes m'attendent. Bonne journée à toi, ami, qui a certainement été plus rapide que moi à se mettre en marche.

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