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et pourquoi ne pas le dire ?
19 décembre 2017

Il a suffi de presque rien...

...pour enlever les traces d'une matinée pénible : Un mail venu du bout du monde, une distribution de cadeaux, un article sur un ami vigneron, la frêle agitation qui précède Noël et la douce chaleur de la maison.

Le mail venait du bout du bout du monde où notre fils est reparti pour une seconde mission avec son lot de belles images, de mers démontées, d'animaux apathiques ou étrangement clownesques. Et pourtant ce sera bien étrange ce Noël loin de toutes ses bases. Un mail drôle et tendre qui venait bien à point.
Et puis il y a eu cette coutume instaurée par notre maire depuis son arrivée. La traditionnelle distribution de cadeaux de Noël aux plus anciens qui se faisait autrefois par un simple retrait à un guichet de la mairie s'est transformée en une distribution personnelle par chacun des conseillers auprès d'eux. Une distribution bien agréable : Il y a ceux qui, en pleine forme, vous reçoivent chaleureusement, contents de marquer un point de plus sur un compteur de bonnes années. Parfois, hélas, on arrive dans des maisons où l'on peuple un instant une solitude bien difficile, une santé qui défaille, le temps qui court sans pitié. On repart le coeur un peu serré, l'émotion à la gorge et l'oubli de nos propres misères bien relativisées. On découvre aussi les endroits les plus reculés du village, ceux où les pas ne mènent jamais.
L'article sur notre ami vigneron racontait cette étrange vigne où le vin se vend au prix qu'il veut, juste par sa réputation, sans aucune publicité partout dans le monde, parce que quatre générations ont su les unes après les autres élever un vin excellent, juste en laissant parler l'alliance exquise d'un terroir et d'un cépage.
Il m'est arrivé de goûter ce vin délicieux mais je n'ai pas le palais assez expert ni l'habitude des vins de cette classe. Ce fut juste un petit moment de rêve dans cet ailleurs de l'excellence.
La frêle agitation qui précède Noël est aussi délicieuse. On se prépare. On termine d'emballer les derniers cadeaux. On se prépare aussi dans nos cœurs et dans nos têtes. Il y a de doux conciliabules où il est question de recettes, de vins, de jouets, de surprises, d'itinéraires. Le doux murmure du bonheur qui se met en place.
La douce chaleur de la maison est un peu plus relative car je suis arrivé au bout de la réserve de bois et dans la cheminée brûlent, en vrac, les restes des restes de vieux bois qui servent d'ordinaire à l'allumage des feux. Mais nous sommes juste tous les deux et c'est aussi l'occasion de vider de vieux greniers.
Le monde est cependant le même aujourd'hui qu'hier pour l'homme que je suis. On passe de la contrariété à la joie en quelques heures...quel animal curieux que l'homme que nous sommes, si sujet à ce qui l'entoure.

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