11 décembre 2019
La petite gare de Loriol
...est devenue un restaurant. Le train n’y passe plus depuis longtemps mais il a été judicieusement remplacé par une piste cyclable, et ça et là, quelques gares ou maisons de gardes-barrières ont été transformées en cafés ou restaurant.
C’est là que nous nous retrouvons. Une date prévue depuis assez longtemps.
« Nous » c’est un groupe d’amis, de ces amitiés dont on se souvient même plus quand elles commencèrent mais dont on espère que seule la mort pourra y mettre fin.
Nous avons sensiblement les mêmes âges, et dans notre vie à peu près le même mélange de loisirs forcés et d’activité désirée.
Nous n’avons pas les mêmes joies, ni les mêmes tracas, mais on les partage depuis si longtemps que ce sont devenus ...les nôtres.
On se retrouve, plusieurs fois par an, pour déjeuner ensemble sans autre bonne raison que le plaisir d’être ensemble. On y parle de tout, bruyamment souvent, on y parle aussi de petits riens...ce qui est finalement à peu près la même chose.
On y va pour déjeuner, deux heures, comme lorsqu’on travaillait. Notre temps est ainsi limité sans pourtant qu’aucune obligation ne nous appelle vraiment ailleurs.
Hier, on parla beaucoup de ma « mésaventure ». On m’en plaignit. On en rit. On s’en moqua. L’auteur de ce qu’on peut appeler « une injustice » dut entendre de loin siffler ses oreilles.
Heureusement les autres sujets sont plus importants. Ils reprirent vite leurs places : la santé de l’un, la maison d’un autre, les travaux, les petits-enfants, le vin de cette année, la pluie et les inondations...que sais-je encore ?
Alors vint l’heure de se quitter. J’avais l’impression d’avoir l’âge que j’avais lorsque je les ai connus. Leurs rires résonnèrent longtemps après dans ma voiture sur le chemin du retour.
Depuis cette mauvaise « surprise », mon blog a connu une recrudescence impressionnante de visites et nombre d’amis connus ou inconnus ont partagé avec moi cette mésaventure.
Il n’en faut pas beaucoup plus pour retrouver ma sérénité et réfléchir plus sereinement à une suite.
Et toi aussi ami lecteur, tu m’as souvent apporté un réconfort dont je veux par ces mots te remercier.
Merci d’être fidèle.
Ici il pleut, comme si un sort malicieux était jeté sur ces travaux qui ( pour quelques mois seulement j’espère) ne seront plus les miens mais que je garde fortement accrochés dans mon cœur.
Bonne soirée à toi mon ami...et à demain.
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