27 mars 2020
Dans mon royaume : Utopia (*)
D’abord, il y a vous, ceux que j’aime.
Et puis il y a des méchants sinon où serait le bonheur de savoir ses amis gentils.
Il y a des jours et il y a des nuits mais il sont à la libre commande de mon imagination.
Il y a des saisons aussi : le printemps qui nous fait vibrer de ses élans. L’été qui nous anéantit mais nous fait désirer la fraîcheur du bain ou du soir qui descend. Il y a le charme délicieux de l’automne des senteurs de sous-bois, des odeurs de champignons, des derniers légumes du jardin. Et l’hiver est là aussi avec ses manteaux de neige, sa glace qui craquelle et le thé qui nous attend au coin du feu.
Il y a une maison qui change selon le nombre d’habitants. J’y suis parfois seul, guettant du Ciel des réponses dans la nuit pendant que la maison dort. Elles ne viennent jamais directement mais je crois mon bonheur dans l’élan.
Le plus souvent nous y sommes deux comme maintenant car toute ma vie est aussi dans ce royaume.
Mais chaque jour nous fait ouvrir pour quelques instants des chambres pour ceux que l’on aime. Qu’importe qu’ils soient morts et vivants. Ils sont là et leur seule présence suffit à notre joie.
Il y a des jardins, travaillés ou pas, dont la trace est profonde pour y avoir souvent usé ses mains, ou juste entrevus au passage d’un rêve.
Il y a du travail, de la peine et de l’effort et leurs justes récompenses.
Il y a des sourires d’enfants et les pleurs légers du bébé qui appelle le nuit pour sa nourriture.
Il y a des animaux gentils, domestiques mais aussi les sauvages qui nous donnent des frissons et qui se domptent au son de nos voix.
Il y a des cris. Il y a des rires. Il y a du bruit.
Il y a des sages et il y a des fous.
Il y a des mers et des bateaux qui les traversent sans savoir où ils sont vraiment. Il en est de même pour ces immenses désert où sans barrière l’âme se répand.
Ce royaume je vais le quitter dans un instant pour rejoindre un autre monde un peu plus compliqué qui se tait et qui ne bouge plus sous une menace microscopique. Un monde que je partage avec toi. Et dans ce monde là, immobile et muet, il se passe pourtant encore mille événements qui trouveront un jour leur place dans mon royaume.
Et c’est tant mieux !
Merci à tous ceux qui travaillent et qui œuvrent pour nous guérir ou nous faire vivre de leur travail et de leur peine. Merci à vous tous qui partagez avec moi les affres de l’attente.
Je vous aime. Bonne journée.
(*) il faudra quand même qu'un jour je lise ce livre 😉
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