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et pourquoi ne pas le dire ?
24 septembre 2020

Le temps....Corse

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Le temps est passé bien vite et entre nos deux voyages en Corse, quarante ans, une vie peu à peu s’est tissée, fil à fil. C’était notre premier voyage à deux, un peu long. Nous avions réservé pendant trois semaine une chambre en demie pension dans un tout petit hôtel qui venait de s’ouvrir dans un joli village du sud de la Corse. Monacia-d’Aullène, quelque part entre Sartène et Bonifacio, dans cette belle île que nous approchions pour la première fois. Tout était nouveau, tout était merveilleux.
Aussi lorsque, 40 ans plus tard, nous arrivâmes dans ce village on aurait pu craindre que l’intérêt se soit émoussé avec le temps.
Et bien non, l’émotion était à son comble. Le village s’était beaucoup agrandi, de résidences nouvelles, et nous n’arrivions pas à retrouver l’emplacement de notre hôtel. 
En ce début d’après midi nous parcourions les ruelles désertes du village, parlant à haute voix, déçu de ne pas trouver. Tout à coup, du haut d’un balcon, une voix nous interpelle : « Vous cherchez quelque chose ? » et la conversation s’engagea, nous tentant d’expliquer notre recherche, et une dame, très âgée, du haut de son balcon, avec ce bel accent inimitable Des corses quand ils parlent français et que ce n’est pas leur langue principale.
Nous ne savons plus ni le nom de l’hôtel, ni même celui des propriétaires. Quant à l’endroit nous expliquons ne pas l’avoir trouvé non plus. Il nous faut avancer à tâtons, nous, rassemblant des souvenirs comme des indices et cette brave dame, aidée maintenant de sa fille, tentant de résoudre l’énigme.
Puis la réponse fuse entre deux échanges en corse entre la dame et sa fille. Il doit s’agir de Paulette et Ernest. Ernest est mort, il était beaucoup plus âgé que Paulette. Ce n’est plus un hôtel mais Paulette vit sur place et loue toujours des chambres. Son fils est le patron d’un des restaurants du village...d’ailleurs c’est à côté. 
On continue de chercher, aidés de ces précieuses indications. On trouve le bâtiment qu’on a du mal à reconnaître. Pourtant il a très peu changé mais notre mémoire de l’époque devait ressembler encore à une mémoire d’enfant où tout ce que l’on retrouve semble avoir changé de dimension. Paulette est là qui nous accueille. Elle ne se souvient pas de notre passage mais peu à peu nos souvenirs communs se précisent. Nous lui louons une chambre et nous retrouvons celle qui fut la notre à peine changée. 
Nous posons nos valises et nous partons nous promener dans ce village particulier. Au centre un espace vide rappelle qu’il y eut là autrefois un monastère et on n'a pas construit à cet endroit. L’église est ouverte. Nous ne souvenions plus de son patronage et découvert avec bonheur que c’est...Saint Nicolas 😉. Nous y déposons nos prières d’actions de grâces pour tout ce que nous avons reçu comme bonheurs depuis ce moment, de demandes aussi de protection pour tous ceux que nous aimons, d’accueil pour ceux qui nous ont quitté comme cette amie qu’on enterre le lendemain. Puis nous errons sans but dans les ruelles du village, attendant le dîner. Nous aimons, l’un et l’autre, beaucoup les maisons et les soins que prirent les hommes pour établir leur habitat. 
Nous dînerons chez le fils de Paulette, servis par ces petites filles, une occasion de mesurer l’attachement qu’on ces gens à leur village et d’échanger avec eux sur leurs parents et grands parents.
Le lendemain matin, un café pris avec Paulette sera l’occasion d’échanges et de promesses de courriers et de retour.
Puis nous retrouverons cette plage où nous allions et où les ânes s’approchaient au plus près de nous.
Nous sommes encore plein d’émotion et je crois qu’il me faudra quelques billets pour épuiser les sujets de ces petites vacances.
Bonne journée mes amis.
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