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25 septembre 2020

Corse (2)

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La petite pluie fine qui s’est installée cette nuit est assez peu propice à l’évocation du souvenir de ces vacances. Il a fallu un long mail venu de Nouvelle-Zélande expliquant les progrès à l’école de notre plus petit...petit-enfant pour ramener le soleil nécessaire.
Inquiet de ce climat triste et morbide que le microbe chinois numéro 19 a installé dans notre pays, ce n’est qu’assez tard que je décidai d’acheter ces billets pour la Corse. Sachant le goût qu’ELLE a pour les surprises, j’essayai de pousser au plus loin l’annonce c’est à dire jusqu’au moment de préparer nos bagages, la veille du départ.
Un dîner dans un petit restaurant d’une ville voisine où nous aimons aller permit en quelque sorte d’officialiser la destination.
Et, à quatre heures du matin, nous partîmes rejoindre de Toulon où un bateau nous attendait. Je ne sais pas pour toi, ami lecteur, mais, nous, le bateau à le don profond de nous dépayser. Une assez longue attente, la voiture installée à fond de cale, une traversée  de plusieurs heures dans une salle de restaurant transformée en salle d’attente, donnent assez vite l’impression de partir pour une destination lointaine et on est presque surpris à l’arrivée que tout le monde parle français. 
J’avais juste réservé le premier hôtel à Ajaccio, en face des îles Sanguinaires. Ce nom me rappelait Daudet et les Lettres de mon moulin qui enchantèrent mon enfance. Nous eûmes le temps juste à coucher du soleil de rejoindre une vieille tour génoise en croisant les derniers touristes qui revenaient de cet endroit merveilleux.
Je me souviens que le récit de Daudet était un peu morbide mais plein aussi de détails savoureux et je viens de le relire pour m’en assurer. Quelle belle écriture !
Dès le lendemain matin la visite de Bonifacio et de sa citadelle nous mirent dans cet état d’esprit si particulier qui habite les îles. On passe en un instant de la mer à la montagne et partout sur les côtes des petites tours génoises nous rappellent que la mer fut souvent une menace. Les habitants des îles ont une identité et une solidarité tellement fortes qu’elle se ressent très profondément dès qu’on débarque sur leur île.
La Corse est suffisamment petite pour pouvoir en quelques jours ressentir des ambiances extrêmement différentes sans faire de grands déplacements.
Je vous ai déjà raconté l’après midi de ce premier jour et nos « retrouvailles » avec Paulette. Ce que je n’ai pas écrit c’est qu’il y a dans ce village un bien joli cimetière qui semble un peu à l’abandon, où l’herbe pousse à loisir entre les tombes. Les tombes familiales, mausolées parfois en pleine campagne m’avaient fasciné la première fois, ce petit cimetière charmant me surpris.
Ce que je n’ai pas écrit non plus c’est le lendemain matin de cette rencontre je flânai dans le village à l’heure où il se réveille. Je rencontrai le fils de Paulette, Éric, le restaurateur, nettoyant la rue devant chez lui en discutant avec les cantonniers. Lorsque j’approchai d’eux ils cessèrent de parler corse et nous échangeâmes quelques mots sur ces villages particuliers dont la population est tellement différente entre l’été et là morte-saison. A mon départ, ils reprirent leur échange en Corse. J’aime bien cette langue et ces intonations parfois très joyeuses mais souvent traînantes sur la fin des mots.
En quelques kilomètres nous étions passés sur la côte Est dans une toute autre ambiance. 
Pardonne-moi mon ami lecteur mais je dois te quitter.
Bonne journée et merci de me lire.
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