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et pourquoi ne pas le dire ?
23 avril 2021

Gestion de crise....

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J’ai beau tenter de philosopher et de relativiser ce confinement, cette limitation d’espace....me manquent les êtres chers, les grands espaces, les paysages, les voyages....et que sais-je encore ?
Je sais que je ne suis pas le seul alors je ne veux pas m’en plaindre. Je veux plutôt te parler de l’expédition que je fis hier soir sans bouger de mon canapé.
Il faisait beau. Je me suis dit que ce serait l’été. Je me suis servi un verre de Pastis comme si nous étions nombreux, un soir d’été et de bonheur.
ELLE, inaugurait l’achat d’un plancha qui doit venir suppléer notre barbecue fatigué. ELLE, préparait donc quelque chose qui serait délicieux...mais je ne savais pas encore quoi.
Donc presque un soir de vacances.
J’ouvrais mon livre. J’avais quitté l’auteur dans le désert de Gobi. Je le retrouvais sur la route du Tibet. Au fur et à mesure que les pages défilaient, sa fatigue devenait la mienne, les paysages qu’il décrivait m’apparaissaient dans le prisme déformant de mes impressions et de ma méconnaissance de ces endroits, les rencontres qu’il faisait me devenaient familières et ces pays de rêve se dessinaient. J’étais parti, loin. J’avais oublié ma piètre humeur, ma tristesse et l’inconfort de nos vies.
L’homme qui écrit tentait de reconstituer le parcours d’évadés de camps. J’y voyais l’image de mon propre voyage vers ceux que j’aime. Il était pourtant question de moines bouddhistes, d’hôtes exotiques, de rencontres inimaginables sous nos latitudes. J’imaginais nos propres routes, nos attentes, nos retrouvailles et ce qui aurait pu être amertume ou jalousie devenait simplement impatience. Comme une sorte d’impatience amoureuse  à retrouver ceux que l’on aime.
J’eus du mal à quitter le livre. Je m’endormis la tête pleine de rêves qui durèrent jusqu’au petit matin.
Et ce matin j’eus du mal à ne pas reprendre cet ouvrage avant tout autre chose.
Non. J’attendais la pause méridienne. Je laissais le matin aux travaux fatiguants et le soir serait au jardin. Mais cette longue période de repas, de rêves et de sieste verrait le retour de cette lecture.
Je t’écris ces lignes mon ami, juste après cette lecture. Juste après un nouveau long voyage ou j’ai rechargé mes batteries. J’ai repris la force d’attendre.
Je vais maintenant filer au jardin que je ne soigne pas assez en ce moment où il en a tant besoin.
J’aime ce progrès qui permit à l’homme d’accéder à la lecture, et aux plus audacieux de conquérir le monde et si je veux par discipline ne pas tomber dans  ses excès, dans cette mauvaise gestion de nos ressources, je ne veux en aucun cas faire marche arrière. Je veux que l’homme continue d’inventer, de « gérer » le monde et de permettre de rêver aux pauvres exilés que nous sommes.
Bon fin de journée, ami lecteur. Je te laisse à tes propres activités.
Vive le progrès. J’e t’embrasse.
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