Pendant…

L’arrivée des premiers, heureusement assez tôt, met fin à notre attente impatiente : mon frère aîné et son épouse. Puis mes autres « invités » arrivent les uns après les autres très rapidement. C’est déjà l’heure de l’apéritif que nous prenons à l’ombre de notre grand mûrier de chine (la dernière tempête a eu la peau d’un grand parasol qui ombrait notre terrasse depuis tellement longtemps et qui ne comptait plus ni les cicatrices, ni les réparationset son ombre nous manque😏).

Tous me chantent « un joyeux anniversaire », qui même s’il est décalé dans le temps (la date est en juin mais il est dur de se retrouver si nombreux à l’heure où les maisons sont pleines d’enfants et de petits enfants) me touche profondément.

ELLE, qui sait comme il est de plus en plus difficile avec les heures d’obtenir un semblant d’obéissance 😉 avec autant de monde organise une séance de photos pour marquer cet événement.

Puis nous passons à table, longue table dressée dans cet ancien hangar de charron devenu notre salon d’été. Le repas est délicieux et, ironie du sort, le plat principal est celui qui fut servi à la garden party du couronnement d’Elizabeth II (il y a presque 70 ans).Ce n’était pas prévu mais j’aime le clin d’œil à cette grande dame. Ma « petite » sœur la plus proche (2 ans de moins) me fait, au nom de tous, un charmant discours. Plein d’humour et de tendresse. Puis le gâteau arrive coiffé d’autant de bougies que d’années. J’ai un peu de mal à souffler vu qu’ELLE a acheté par mégarde de ces bougies d’enfants qui se rallument sans cesse. Énorme éclat de rire. L’après-midi nous rassemble par petits groupes autour de tables de jeux ou simplement à converser. Que c’est bon ce long temps qui nous est donné !

Notre maison est grande et petite à la fois. C’est un ensemble de petits recoins où l’on se perd facilement mais chaque pièce reste à la mesure de ce que fut cet endroit autrefois, un ensemble de petites maisons de gens simples accolées à quelques belles maisons bourgeoises au cœur des remparts d’un village où tous se côtoyaient. Dans le cœur des villages, surtout quand les murailles ont survécu longtemps, les maisons se sont succédées, imbriquées, transformées au cours du temps et au gré des usages créant une sorte de patchwork de petits espaces. La notre ne cesse de se transformer depuis le premier jour, quelques achats heureux ont permis de transformer notre petite maison d’origine en une demeure plus vaste qui change de profil au gré des saisons et du nombre d’occupants.

Rythmées par les repas qui nous rassemblent, ces 48 heures passées ensemble permettent aussi de nombreux têtes-à-têtes où milles sujets s’entrechoquent mêlant passé, présent, et avenir. 

Chacun a à cœur de laisser de côté les sujets qui pourraient fâcher. Au delà de tout ça plane au dessus de nous comme un air de tendresse, d’affection et d’amour fraternel. 

C’est aussi un peu un test de nos nouvelles « installations » qui ont parfois encore un côté précaire et qui méritent des améliorations.

Je dois te laisser, ami lecteur, je conclurai demain cette petite relation avant de reprendre le cour de mon récit. Hier soir la maison a commencé à se remplir d’autres invités. Et l’arrière-saison qui voit se vider nos maisons est aussi l’occasion de reprendre nos activités …ce qui nous laisse peu de soirées libres…et c’est tant mieux.

Bonne journée, ami lecteur. Je t’embrasse.

Comments

[Françoise]

Merci d'avoir partagé ce "pendant" avec nous, Mr Jacques.