22 septembre 2022
Automne…
C’est une saison versatile. On ne sait jamais exactement quel jour sera le sien. Il paraît que cette année c’est demain.
Mais je dois dire que j’ai pris un peu d’avance en allant depuis lundi sous les ombrages des arbres du bord de la Sorgue. Il faut que je marche, mais pas trop, ni trop vite, ni trop haut, ni trop longtemps. Il faut donc que je marche un peu… mais très vite mes pas dépassent ma pensée et mes interdits. Ainsi depuis lundi j’ai successivement exploré les bords de la petite Sorgue, puis je suis monté sur le vieux monastère de Thouzon qui domine notre plaine. Peut-être un peu trop, peut-être un peu trop vite…aussi mes jambes renâclent un peu et manifestent leur réprobation.
Mais comment te dire, ami lecteur ? Je pars, je travers la Sorgue sur une jolie passerelle rouillée (que j’ai pu faire restaurer du temps où je ne m’étais pas fâché avec le maire décevant de ma ville). Je continue par la route des processions religieuses qui allaient autre fois de la ville au monastère. Je double une belle ferme qui appartenait à un ami qui l’a vendue et qui est devenue une belle propriété qui élève de beaux chevaux qui caracolent devant les champs de pommiers. J’arrive au pied de la colline. Un chemin pierreux me guide vers le monastère. J’aime ces cailloux blancs qui roulent sous les pas. J’arrive à une poterne. Je contourne le bâtiment et je fais un tour complet découvrant à l’horizon toutes les montagnes environnantes. C’est beau. Le soleil du matin dégage ces tours et ces châteaux qui nous font face. Aucun bruit sinon le vent. Puis je pénètre dans la cour, j’admire. Je remercie le ciel.
Le lendemain je me dirige vers mon jardin aujourd’hui un peu délaissé. Puis je travers cette vilaine route bruyante qui coupe mon village en deux et j’entre joins la petite Sorgue que je longe. Un beau portail rouillé indique une propriété actuellement en vente. Une de ces maisons de la fin du 19ème siecle, un peu prétentieuse à l’époque mais que le temps a rendu vénérable et a intégrée au pays. Puis je longe cette petite Sorgue aux allure de canal jusqu’à un champ de raisin : du « gros vert ». Restent les dernières grappes. Je grappille ces grains dorés et sucrés puis je reviens vers le village. Deux poiriers différents sont encore plein de fruits, délicate intention d’un responsable des espaces verts qui a semé ça et là quelques arbres fruitiers ou l’on peut se servir. ELLE, n’aura pas le temps de faire encore des confitures alors je goutte juste.
Puis je reviens doucement comble de l’esprit de l’automne que je vais déguster avec bonheur.
C’est doux de vivre, ami lecteur. Il suffit de regarder autour de soi.
Je t’embrasse.
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