Pensées vagabondes….

Est-ce le vent qui tourbillonne bruyamment ? Est-ce l’annonce imminente de la pluie ? Est-ce ces bruits confus, étranges et mème menaçants qui viennent du monde extérieur, et peut-être même l’anxiété d’un avenir incertain ? Je l’ignore mais j’ai juste envie ce vendredi de rester chez moi, douillettement installé au salon, entre les quelques livres ouverts que j’ai en ce moment, attendant SON retour au soir pour profiter à deux d’une soirée paisible. 

Le vendredi est ce jour où, pendant une petite heure, j’assure une permanence à l’église, profitant du silence pour mettre un peu d’ordre dans mes pensées et essayer de les orienter dans le bon sens. Donc je  n’irai pas aux jardins aujourd’hui  : j’y vais d’ordinaire le matin, c’est le moment où je retrouve quelques amis jardiniers et ce matin le temps est trop court avant cette garde. Peut-être avancerais-je dans mes travaux que je reprends à pas de fourmi (j’adore cette image enfantine non pas de lenteur, car les fourmis s’activent très vite, mais de tout petit résultat 😉).

Ce qui est certain c’est que je passerai une partie de la journée assis au creux d’un fauteuil, ou sur une chaise le livre posé sur une table, à chercher dans ces pages de quoi nourrir ma réflexion ou mon imagination.

Même si je « butine » beaucoup sur les nouveaux médias immatériels, j’aime retrouver l’odeur du papier, caresser les pages et me régaler de cette odeur de vieux papier.

J’irai quand même faire un tour dans mon village, aller peut-être dans un magasin chercher quelque chose qui n’y existe pas et repartir les mains vides…juste pour voir la vie qui s’écoule et les autres « gens » dont l’observation ne me lasse jamais.

C’est doux cette inactivité qu’on trouve avec l’âge où notre seul rôle semble être de dire au reste du monde : «  ne t’inquiète pas ! Tout va bien ! Si ta vie te semble terne et le monde incertain, chacun dans la longue lignée qui t’a précédé a ressenti la même chose. Observe, reproduis, imagine, vis à ton rythme, contente-toi de ces mille petites choses qui remplissent ta journée. Fais-les avec amour, avec patience, comme si elles étaient indispensable à la vie du reste des hommes. Car elles le sont ! »

Pardonne-moi, ami lecteur, dont le quotidien est plus fatigant que le mien de ces pensées que tu dois trouver vaines. Sache que je te suis reconnaissant de « prendre ainsi ton tour », comme je le fis auparavant dans cette longue chaîne du travail. Je te souhaite une bonne journée. Je t’embrasse.