Toussaint…

Se lever un matin de Toussaint, bien avant l’aube, réveillé par une pluie torrentielle. Découvrir qu’il reste encore une fuite (heureusement petite) sur un toit. Éponger et réfléchir au moyen de réparer cela. Attendre dans le salon en piochant dans les quelques livres en cours de lecture. Mais il reste encore du temps avant que la maison ne se mette en branle. Alors se promener, aller d’une pièce à l’autre, fouiner dans nos bibliothèques avec le sentiment étrange de ne pouvoir jamais en épuiser tous  les ouvrages mais pour la plupart d’avoir encore envie de les lire parfois, de les relire parfois, de les feuilleter souvent. Faire le tour des pièces encore en travaux, trop nombreuses à mon goût en rapport de ma vitesse actuelle de bricolage. Descendre avec une BD que je ne me souviens pas encore avoir lu et qui a trait avec le monde polaire qui fut un temps le cadre de vie de notre fils aîné.

Attendre. On passe finalement beaucoup de temps dans sa vie à attendre et beaucoup moins à profiter de ce qu’on a attendu. Je ne sais pas encore ce que nous ferons un jour de pluie de Toussaint. Certes il y a ce matin la messe et ensuite ? Prolonger un long tête à tête de plusieurs dizaines d’années en parlant de tout, de tous ceux qu’on aime, de tout ce qu’on aime. 

Se prendre un petit apéritif, déjeuner rapidement, prendre un café au salon, faire la sieste, aller marcher un peu où profiter de cette pause au milieu de sa semaine de travail. 

Lorsqu’on écrit cela, tout semble ennuyeux et routinier au possible, et pourtant cette lenteur paisible et confortable n’est pas pour me déplaire aujourd’hui.

Bonne journée ami lecteur, en ce dimanche qui tombe en semaine. Je t’embrasse.