Maisons…

Le processus pour les maisons est le même que pour les hommes : avoir envie de les aimer tels qu’ils sont, apprendre peu à peu à les connaître, découvrir leurs qualités, faire des choses ensemble, apprendre à se sentir bien avec elles, avoir envie de les revoir, s’en sentir privés lorsqu’on s’en éloigne.

Cette maison là domine la ville dont on entend les bruits au lointain mais les oiseaux n’ont pas renoncé à se faire connaître et profitent des arbres du jardin pour glorifier le matin.

Tout autour le jardin, dont on sent bien qu’un jour il fut pensé avec soin, abrite déjà les premières cabanes. La végétation et une terre très riche ont eu raison de son ordonnancement originel et il faut aujourd’hui aider les arbres à respirer.

Autour de la maison court une grande terrasse. Les planches étaient bien abîmées et notre gendre vient de les renouveler. C’est un remarquable observatoire sur les magnifiques montagnes à l’entour dont la vue  suffirait à remplir des journées.

Pendant que mon gendre travaille à terminer cette terrasse, j’ai entrepris de mettre un peu d’ordre dans un laurier qui a colonisé un trop grand espace et ombrage tristement une partie de ce jardin. Un entrelacs de branches que j’extrairai peu à peu, confiant dans la capacité de cet arbre à reprendre juste la place qui lui revient.

Les lois des hommes sont absurdes. Ils veulent se faire croire qu’ils interviennent sur la planète et empêchent de brûler les branches mortes quand à côté de cela (et parfois pour cela) il obligent à faire des dizaines de kilomètres pour les détruire dans des installations coûteuses (mais là n’est pas mon propos 🤬). Il me faudra du temps pour avancer dans ce travail mais cet envahissement de végétation a quelque chose de rassurant. La nature reprend vite ses droit quand l’homme renonce à la soumettre et elle redevient belle quand il se résoudra à nouveau à la gérer et à l’aider.

Je déteste que l’homme se soumette à la nature autant qu’il ne l’a détruise. J’aime que la prodigalité de l’une et le travail des autres se conjuguent pour construire des espaces harmonieux et utiles.

Mais assez philosophé ! Je termine ce billet. Je me prépare, j’attends le lever de tout le monde, et je trouverais peut-être une heure ou deux dans une journée bien remplie pour avancer sur cet ouvrage.

Vive la nature ! vive les montagnes ! vivent les maisons et les jardins ! Vive la famille ! Je te souhaite une bonne journée, ami lecteur. Je t’embrasse.

Comments

[Françoise]

Laisser la place à la Nature sans la laisser envahir, trouver un juste compromis, une belle harmonie. Oui, je suis d'accord avec cela.

Bonne fin de journée, Mr Jacques.