Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
et pourquoi ne pas le dire ?
29 mai 2023

Huit heures…

IMG_3331

 

…viennent de sonner à l’église. Le village est silencieux. Le lundi de Pentecôte est un jour de congé. Je n’arrive pas vraiment à me concentrer sur quelque chose. Mon esprit vagabonde. Samedi à ramené à la maison un de nos couples marseillais et nous avons longuement parlé de l’arrivée prochaine de leur bébé. Puis un couple de nos amis de toujours nous a rejoint pour dîner. Il y avait longtemps que nous n’avions pas utilisé la table de la terrasse pour dîner. Notre maison a ceci de charmant qu’elle offre des endroits différents pour les repas et nous nous déplaçons au gré du temps.
Dimanche midi devait aussi être un bon moment. Nous avions invité après la messe notre curé, un couple d’amis et une autre amie très chère aussi. Notre vie de province a ceci de bon que nos amitiés s’ancrent dans le temps et qu’il est assez fréquent de se revoir. 
Nous avons mieux découvert ainsi ce qu’est la vie d’un curé de village, ses milles facettes, et le repas s’est prolongé tard dans l’après-midi. Aussi quand nos amis nous quittèrent c’était déjà le soir. Le temps de passer en revue quelques messages qui depuis l’invention des portables ont changé le rythme de notre information familiale. Le cœur de nos conversations fut beaucoup ce pèlerinage de Chartres et tous ceux que nous connaissons qui y sont. Des images joyeuses, des chants, des prières nous arrivent ainsi par bribes. Il n’est pas question là de nostalgie mais plutôt d’un bonheur partagé gentiment par ceux qui marchent encore.
Un excellent dîner de samedi, un déjeuner délicieux dimanche, c’était suffisant pour que nous ne dînions par vraiment. Du temps qui passe vite, un peu de télévision aussi, reprendre un livre abandonné et minuit nous surprend.
Je repense à tout ça ce matin. ELLE n’est pas encore levé. Je n’arrive pas a m’intéresser vraiment à ma lecture. 
Alors écrire ce petit billet, est plus qu’un plaisir, c’est aussi une thérapie pour mettre de l’ordre dans mes idées et réfléchir à ce que sera ma journée. Très paresseuse ? un peu active ? utile ou oisive ? Je m’aperçois que ces quelques lignes posées avec mes amis d’écriture sont devenues presque réflexes et qu’elles me manquent quand elles n’existent pas. J’ai bien conscience qu’elle ne sont parfois qu’un long monologue avec mes amis invisibles. Mon monde est ainsi fait de visible et d’invisible. On n’y meurt pas. On s’y transforme en invisible. L’être le plus ancien que je matérialise ainsi est une de mes arrières-grands-mères que je n’ai pas connue, puis il y a quelques morts, puis l’énorme cohorte des vivants lointains, certains autres inconnus aussi, puis ceux qu’on imagine comme cette petite- fille qu’on ne connaît pas encore. Sinon la pièce dans laquelle j’écris pourrait paraître vide…mais Dieu merci ! Il n’en est rien.
Un jour je disparaîtrai à mon tour. Deviendrai-je alors une de ces ombres familières dans la vie de ceux que j’aime ? Je crois que oui, je l’espère un peu même s’il paraît que l’endroit où l’on est après la mort est encore plus intéressant.
Bon lundi de Pentecôte, ami, merci de m’avoir tenu compagnie. Je t’embrasse.
Publicité
Publicité
Commentaires
et pourquoi ne pas le dire ?
Publicité
Newsletter
Visiteurs
Depuis la création 240 429
Archives
Derniers commentaires
Publicité