Le vent…

Un mistral très fort à remplacé hier la pluie fine de vendredi. Comme il faut se remettre à la tâche j’ai commencé à dégager la place pour accéder aux ruines de l’ancienne maison. J’ai sorti quelques morceaux de bois des décombres. Ils alimenteront la cheminée pendant un ou deux jours.

Le mistral est puissant. C’est un vent qui effraie et affole ceux qui ne le connaissent pas. Certains ne s’y habituent jamais et quittent la région à cause de lui. Moi, j’aime ce vent fort et fou qui assèche tout et nettoie les cieux et les paysages. Lorsque j’ai récupéré le jardin, il était couvert de hangars de tôles mal arrimées. Lorsque le mistral soufflait le bruit était affolant. Tout claquait. Parfois des plaques entières se détachaient. 

J’ai détruit beaucoup de ces vilains bâtiments. J’ai consolidé le toit de celui que j’ai en partie conservé. Lorsqu’on circule dans le village il n’est pas rare de voir au sol quelques tuiles arrachées, quelques corniches détruites. 

Les grandes maisons le savent qui ne lui présentent au Nord qu’une façade aveugle solidement construite protégée à quelques mètres d’une haie de cyprès.

Aujourd’hui les haies de cyprès disparaissent les unes après les autres. Le paysage retrouve cette allure de vaste plaine nue qu’il devait avoir autrefois. C’est moins joli que cette impression de grand jardin de parcelles géométriques  bien ordonnées que rythmaient  ces haies qui entrecoupaient tous les champs.

De temps en temps un bouquet de grands platanes indiquaient l’existence d’une ferme où d’un hameau. Au bord des chemins, des cognassiers, des pruniers, des ronces venaient les consolider et protéger des intrusions.

Hier c’était le jour des rois. ELLE a fait de ces bonnes couronnes couronnées de fruits confits que l’on fait en Provence. Puis avec soin ELLE a dépouillé la maison de ces ornements de Noël. Seule la crèche restera jusqu’à la chandeleur.

Je suis allé chercher les croissants du dimanche. J’attends SON réveil . Puis ce sera la messe et nous ne savons pas encore de quoi sera faite la fin de la journée. Un peu de travail dans la maison ? Une promenade sous le vent ? 

En attendant le feu brûle dans la cheminée. Le vents souffle. Quelques livres m’attendent….

Bon dimanche, ami lecteur. Bonne fête des rois. Je t’embrasse.