23 février 2024
Un voisin pour Brassens…
Lorsqu’on se marie, on épouse aussi toute une famille. Si ma famille était riche de frères et sœurs elle était complètement vide d’oncles, de tantes, de cousines et de cousins. J’étais content alors de cette sorte d’héritage qui remplit les rangs trop dégarnis de mes générations précédentes.
Le temps, impitoyable, à vidé peu à peu cette ligne de l’arbre généalogique.
Jusqu’à la semaine dernière il nous restait un dernier couple, un oncle et une tante, joyeux, vivants et drôles.
Cet oncle est parti rejoindre sa génération. Sa femme est la dernière survivante de tous ceux-là.
C’était un oncle « improbable », jamais là où on l’attendait, souvent là où on ne l’attendait pas. Il savait tout faire ce que j’aime : réparer voitures et motos, réparer des maisons, chiner, réparer. Il possédait surtout une qualité devenue rare à notre époque. Il était libre, libre de toutes contraintes…une liberté parfois payée assez cher.
Nous avons, grâce à lui, passé un très bon moment, à se souvenir d’autres bons moments. Une longue histoire d’amour résumée en une cérémonie simple comme il l’aurait aimé. Autour de son épouse bien seule aujourd’hui mais tellement sûre qu’il l’accompagnera de signes et de clins d’œils-d’oeils de son nouvel « ailleurs ».
Nous l’avons accompagné hier dans sa dernière demeure, dans le cimetière de Séte, d’où la vue est splendide sur l’étang de Thau. Ce n’est pas le fameux cimetière de Paul Valéry mais il qui renferme une modeste tombe d’un autre homme libre que j’aimais beaucoup : Georges Brassens.
Je gage qu’ils seront bientôt copains dans cet autre monde qu’on ne connaît pas mais qu’on sait merveilleux…un monde où tout le monde est libre….
Adieu, cher Oncle Guy…où plutôt au revoir. Je vous embrasse.
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