Deux sœurs…

Hier l’équipe de rugby d’Irlande a vaincu celle du Pays de Galles, l’équipe d’Ecosse celle de l’Angleterre. Deux bonnes nouvelles j’aime beaucoup l’Irlande et l’Ecosse et si je n’ai pas d’aversion particulière pour le Pays de Galles, j’avoue un a-priori contre l’Angleterre, tradition familiale dont l’origine n’est pas très rationnelle. Mais cela importe peu : il me fallait fêter dignement ces deux victoires et j’hésitais entre un whiskey Irlandais et un vieux whisky  écossais.

Face à ce terrible choix je choisissais un whisky japonais, pays neutre en la circonstances.

Il me permis de clôturer une semaine attristée par la mort d’un oncle et une journée moitié travail, moitié rugby. Je continue, fourmi besogneuse, à déplacer et à couper du bois pour réchauffer ma maison au meilleur prix.

Il faut dire que je connais pour quelques jours une sorte… d’isolement : ELLE, a retrouvé sa sœur pour quelques jours, à l’occasion de cet enterrement. Et deux sœurs qui se retrouvent c’est un monde qui se reconstruit, se remémore, se réinvente aussi. Sans être exclu de leurs conversations je sens bien qu’au mieux je peux être un auditeur discret, au pire un étranger maladroit dans ses remarques 😉.

C’est encore bien la nuit dans la maison qui dort. La petite chatte est venue réclamer sa part de nourriture et partie se recoucher. Je n’allume pas encore le feu pour n’éveiller personne. Le dimanche est un jour sans trop d’autres habitudes que le croissant du matin et la messe. Les pensées peuvent y être indisciplinées. Je butine entre trois livres différents. Je regarde les dernières vidéos de mes enfants : un grand garçon qui, pour son anniversaire, prend son petit déjeuner au lit. Une petite fille encore rampante qui se déguise en fantomette pour émerveiller ses parents. Une dernière qui profite d’un week-end en tête à tête avec son père pour le soumettre à sa petite loi d’amour.

Je n’ai pas encore ouvert les volets. J’ai préféré la discrétion au bonheur du jour qui se lève.

Je sais qu’à midi une jolie filleule et son mari viendront déjeuner avec nous. Peut-être irons-nous ensuite faire quelques pas dans le village mais on dit qu’il risque de pleuvoir.

Il y a encore un match de rugby cet après-midi. La France affronte l’Italie. Les jours de rugby sont parmi les rares concessions que je fais à la télévision à heure fixe.

Mais là je sens un soupçon de sommeil qui s’avance, je vais tenter de le capturer. 

Je te souhaite une bonne nuit, ami lecteur….je t’embrasse.