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et pourquoi ne pas le dire ?
9 mai 2011

Concours (suite)

Il est reparti, hier soir, dans sa petite R5 passée et repassée entre cousins depuis qu'une tante un peu généreuse l'a donnée au premier d'entre eux. Une voiture vraiment pas chère qu'on s'échange entre étudiants  fauchés, couvertes des autos collants des parkings de ces lieux de souffrance universitaire. Chacun tremble en l'amenant au controle technique. Maintenant elle est presque plus âgée que la plupart de ceux qu'elle transporte. Il est parti pour la dernières semaine de ses derniers concours. Un peu reposé mais la tête encore pleine de révisions et d'hypothèse. Il reviendra, il se reposera à nouveau, et à nouveau il repartira pour réviser des oraux qu'il ne connaît pas encore. Dure cette société qui leur fait miroiter une vie de compétition. Heureusement, il reste dans leurs coeurs et dans leurs têtes de la place pour l'amitié, pour les amis moins chanceux et moins brillants, ou plus chanceux et plus brillants. Ils sont et seront d'abord leurs amis. Ils continuent de carresser des rêves un peu fous et c'est tant mieux.

Un jour il aura ses résultats et dans tous les cas ce sera un bon résultat. C'est ce que nous lui avons dit. C'est ce que nous pensons du fond du coeur. Il aura gagné le sens du travail et du renoncement. Le monde nous dit que ce ne sont plus de vraies valeurs mais nous savons nous comme lui que c'est faux. Il aura trouvé de nouveaux amis, venus d'autres horizons. Il rêve de voyage, de stages à l'étranger.

Il aura d'autres joies et d'autres épreuves dans sa vie. Mais aujourd'hui c'est celle-ci qui est sienne et c'est ça qui est important.

Une surprise l'attendait ce samedi. Un exemplaire de la Revue Technique Automobile lui détaillant comment réparer la Juvaquatre. Une vieille revue des années 50 achetée quelques euros sur internet. Des publicités de l'âge d'or. De la mécanique comme il aime. Il a rêvé. Il a réparé dans sa tête. Il a remonté sa machine à rêver.

Ami(e) lecteur(rice) je vous invite à penser à lui aujourd'hui et à tous ses égaux. J'aime à penser à ces nouveaux amis que le blog m'apporte chaque jour. A ceux qui se manifestent et à ceux qui se taisent. Communauté réunie quelques minutes derrière un écran. Leurs blogs visités pour mieux les connaître. J'ai beaucoup de plaisir à lire vos envois. Merci et bonne journée.

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Commentaires
C
… surtout, vous le dîtes si bien ! Je découvre votre joli coin aujourd'hui seulement, via "Tous les jours dimanche", mais je viens de le lire d'une traite… Le bureau, la maison, le jardin, Roget, votre fils…Cette vie que vous nous livrez, comme un cadeau à un ami… Merci ! <br /> Alors oui, ce soir (je vous écrit de Chine, et il est minuit 51 !), je penserai à votre enfant, à votre ami Roger, à ces instants précieux que vous dépeignez si joliment, et je vous en conjure, écrivez, Jacques, surtout, ne vous arrêtez plus !
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A
C'est avec un très grand plaisir que j'ai découvert voilà quelques jours votre espace, que j'y reviens chaque jour avec une délectation jamais démentie et qu'il fait désormais partie de ces espaces que je me plais à visiter au quotidien. <br /> <br /> Toutes mes pensées accompagnent votre fils. N'oubliez pas de nous raconter la suite de l'histoire, ainsi que celles précédemment entamées.<br /> Merci à vous et bonne journée également .
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Z
J'essaie de résister à cette vague d'esprit compétitif qui envahit même les humanités. C'est une lutte sans merci, mais qui vaut la peine d'être menée. Les résultats ne sont pas toujours visibles pour l'enseignant qui cultive le sens de l'effort, de l'engagement et qui croit au potentiel de chacun. Mais parfois, les anciens reviennent me visiter, et là, je vois à leur mine radieuse que cela valait la peine de croire en eux. Ces valeurs de l'amitié, du renoncement, du travail, il ne faut pas les lâcher, aller à contre-courant, tant pis ...<br /> Bonne chance pour la suite des épreuves<br /> Zénondelle
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H
Oui quelque soit le résultat, il aura réussi, et croyez moi je pense qu'il se le dira aussi ...<br /> <br /> Ne pas projeter sur ses enfants aussi.je pense que ce n'est pas votre cas: s'enorgueillir d'avoir son fils , sa fille dans un lycée , le meilleur, le mieux côté, la prépa la mieux, la plus, l'Ecole d'ingé , le plus, le mieux , la maternelle (je m'agare... ;-) ) .<br /> <br /> J'ai fait (je dis cela sans ronfler hein, faut lire la fin) la totale , une top prépa scientifique "parisienne" , une top école, et puis au bout de qques années de "taf" où je me sentais inutile... j'exerce enfin le métier de mes rêves : maîtresse !<br /> <br /> Comme quoi , il n'y a de toutes façon aucun chemin tracé! Je vous redis encore que ces années malgré tout furent une chance !
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L
Je pense souvent à tous nos enfants, ceux que la vie nous a confié. je crois qu'il faut garder confiance et leur dire que si ils échouent à des concours, alors qu'ils les ont bossé avec sérieux, c'est que la vie ne les attend pas là, et qu'il y a un autre avenir qu'ils n'ont pas encore imaginé dans lequel leur vie sera plus belle.<br /> <br /> <br /> Il me semble que les qualités humaines sont, à présent, nécessaires pour accéder à beaucoup d'écoles, le barrage de l'écrit passé, les "belles mécaniques" sans âme ont du mal à franchir l'étape de l'oral. J'avais été surprise de voir que le prof principal de Valentin (Tes, dans un lycée "à prépas") soulignait outre son travail, sa capacité à donner une bonne ambiance, détendue et bosseuse, amicale dans un groupe, il paraissait trouver ce point capital. Confidence faite à ma fille aînée qui m'a répondu:<br /> <br /> C'est normal, on ne travaille jamais seul et les prépas comme les écoles sélectionnent aussi sur ce critère.<br /> <br /> On est "entre deux" pour Guillaume qui tente d'entrer dans une école de commerce, et vise sinon un master très sélectif. Je suis heureuse que mon fils ne soit pas sorti lessivé par ces concours, et qu'il reste serein, en acceptant aussi la possibilité d'un échec, dans les écoles convoitées.<br /> <br /> Tenez nous au courant! Et transmettez de ma part des ondes positives à votre fils!
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