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et pourquoi ne pas le dire ?
9 juillet 2017

Crémaillère comtadine

Le soir est là, paisible. Le corps est encore lourd des travaux de la journée sous cette chaleur accablante. Si l'été est bien là cette année il veut le faire savoir : on ne dira pas qu'il a hésité, qu'il a été timide. On parle de canicule, de réchauffement, d'orages et d'incendies de forêts. Bref on est en été, en Provence, dans cette ancienne capitale du Comtat Venaissin qu'on fréquente beaucoup moins depuis que nos enfants ont quitté leurs écoles. Elle, pourtant y travaille une semaine sur deux mais elle y entre à peine, travaille et puis s'en retourne sans avoir le temps d'y musarder.

D'ailleurs on s'y arrête avant d'arriver au centre, juste à la gare située autrefois aux frontières de la ville. Une gare étrange devenue cul-de-sac. Pourtant plutot mignonne et moderne d'une architecture un peu tonique. Les trains ne la traversent plus. Ils font juste des aller-retours avec Avignon pour le plus grand bonheur des habitants qui se sentent moins isolés qu'avant.
"Il n'y a pas de place pour garer devant chez moi. Le mieux est que tu laisses ta voiture vers la gare et que tu traverses et c'est juste là.". On s'exécute. On traverse juste derrière les anciens batiments. De l'autre côté des herbes folles courent depuis longtemps entre les rails abandonnés. On passe devant un premier hangar étrange : une ancienne graineterie industrielle maintenant délaissée qui deviendra peut-être un musée. Puis une grande maison aux volets clos clos et abîmés qui pourrait être le décor d'un film noir. On dit que l'homme qui habite là sans jamais ouvrir est un vieux monsieur très riche mais qui vit dans comme un clochard.
"Mais tu parles, tu parles et tu ne nous racontes ni la maison, ni la soirée !"
"J'y viens."
La maison est la juste derrière, au fond d'une longue impasse, comme cachée à la vue des passants. Deux fenêtres en bas, deux fenêtres à l'étage, les belles pierres blondes sont apparentes. Le tout est charmant est entourée d'un jardin qui nous accueille ce soir sur la maison ouverte. Une petite terrasse devant une grande pièce de réception qui occupe presque tout le rez-de-chaussée. Derrière, une cour et une remise et l'escalier qui monte à l'étage. Un charmant palier décoré d'une belle rampe, deux grandes chambres éclairées et une salle de bains. Le blanc est partout sur les murs, le sol du rez-de-chaussée est couvert de larges dalles grises et l'étage de parquets clairs.
La maison vient d'être refaite avec goût. On s'y sent bien. Si elle est idéale ainsi placée en ville mais sans le bruit et l'agitation, elle est aussi faite pour l'accueil de nombreux enfants qui viendront s'y reposer le temps d'un week-end ou de vacances.
Nous arrivons presque les derniers. Notre hôtesse nous reçoit mais on connaît déjà tout le monde, de ces amis qu'on voit pour beaucoup depuis plus de trente ans, hélas trop peu souvent. C'est l'occasion de faire le point, des enfants, des mariages, des déplacements, de ceux qui sont absents. L'un des plus jeunes est venu seul, avec trois petites têtes blondes mais ajoutent une touche de fraîcheur. De bons plats, de bons vins, le temps passe vite et c'est déjà le temps de s'en retourner.
On repart contents que notre amie ait découvert ce havre de paix, un bel endroit.
Ce petit mot est pour la remercier de cette bonne soirée, mais je ne peux résister , ami lecteur, à la partager avec toi. Les beaux endroits, les belles personnes, les bons moments... Si je ne partageais pas tout cela avec toi ces pages n'auraient plus de raisons d'être là.
Bon dimanche !

 

 

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