Quand le Bon Dieu prépare Noël ...

Il a des attentions particulières pour ses enfants. 

Oui, j’avoue c’est un peu compliqué : Ce Père qui a un Fils unique, qui n’est autre que Lui-même,mais sans n’être Lui-même ...qu’avec l’aide du Saint-Esprit.

C’est assez complexe, j’en conviens. Mais il existe au moins un moyen efficace de ressentir les effets de l’Amour de cette Personne Divine Trinitaire et de démêler avec son cœur cet écheveau théologique, c’est d’en constater les effets.

Je vous livre en vrac les cadeaux qui me furent donnés hier :

• Se réveiller avant l’aube et voir se lever un soleil éclatant,
• La voir, ELLE, passer sa journée à préparer attentions et cadeaux pour faire plaisir à ceux qu’elle aime.
• Livrer les colis aux anciens du village (c’est maintenant établi dans notre commune : A Noël c’est le conseil municipal qui se partage la distribution des cadeaux). Rencontrer un vieil homme au regard si bleu ...mais un peu ailleurs dont l’esprit aujourd’hui semble s’égarer un peu mais dont le cœur reste intact. Et cette autre dame qui fut, il y a bien longtemps, une institutrice du village et qui me dit ses quatre filles et ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants. Et ce Noël qu’elle prépare plus doucement après une mauvaise chute. Et ce monsieur élégant dont le nom venu de l’Est nous rappelle qu’il fut un temps où notre pays trouvait à chacun sa juste place. Chaque cadeau remis nous offre notre part de récompense.
• Planter dans son jardin quelques dizaines de tulipes et de narcisses qui commençaient à s’impatienter. Imaginer ce petit jardin au printemps quand chacun de ces bulbes sera devenu la note d’une symphonie multicolore.
• Le soir venu, partir au gymnase ou des associations organisent une fête pour collecter des dons. Traverser la rivière par cette passerelle de fer remise à neuf dont la couleur fut sujet à quelques discussions. Puis ce chemin rénové et maintenant planté d’arbres et d’arbustes qui fut aussi objet de  polémiques. Se souvenir du travail de ces ouvriers et de ces jardiniers dont personne ne retiendra le nom mais qui participent à rendre beau notre cadre de vie. Rencontrer des amis, des inconnus aussi, acheter une galette et un beignet pour trois sous. J’y retournerai aujourd’hui.
• Suivre un ami pour aller à la salle des fêtes où a lieu le Noël des enfants du personnel de la ville. Assister en direct à l’arrivée d’un père Noël en avance et à une distribution de jouets à des enfants qui promettent qu’ils furent sages. Passer un moment de complicité avec ces gens que j’ai maintenant  appris à connaître. Manger le beignet. Offrir la galette à un gentil petit lutin souriant.

...et bien sûr, j’oublie certainement plein de choses.

Bien sûr, il y a aussi aujourd’hui cette inquiétude partagé pour cette étrange révolte, justifiée mais maladroite, de ces « gilets jaunes ». « Pot de terre » populaire contre « pot de fer » d’un gouvernement perdu dans ces équations technocratiques et qui a depuis longtemps perdu le sens de son Pays. 

Je déteste les révolutions, autant que les guerres civiles, qui laissent derrière elle un pays meurtri et affaibli. Souvent leurs raisons sont légitimes mais il y a derrière elles tant d’enjeux de pouvoir qui lui échappent. Et il s’en suit de tels chaos.

Je crois bien davantage aux efforts quotidien d’un pays qui se construit comme un ouvrage d’artisan ( « cent fois sur le métier remettra ton ouvrage... »). Je crois aux familles, aux jeux, aux rires, aux larmes, aux enfants sages ou espiègles, aux bien-portants et aux malades.

Je crois en Dieu, bien sûr, avec qui j’ai commencé ce billet.

Sans oublier Celle qu’on honore aujourd’hui, patronne de notre cher pays, qui fait monter des lumières aux fenêtres de Lyon et de ma maison aussi. Cette belle Immaculée Conception...: Marie.

Aujourd’hui, dans un pays, l’Algérie, redevenue barbare, une étincelle de chrétienté. On honore ceux qui donnèrent leurs vies par amour pour ce pays et leurs habitants. J’aime ce pays que je ne connais pas mais qui fut quelques temps terre de France et qui abrita tant de gens très chers, morts ou vivants.

C’est la seule révolution que j’aime : Révolution d’amour.

Tu pardonneras, j’espère, ami lecteur ce billet parfois un peu grandiloquent. Je te souhaite un bon week-end...lumineux.

Comments

[Nathalie]

Merci pour cet écrit, cet élan... point de grandiloquence mais une belle sincérité dans votre capacité d'émerveillement. Bon 8 décembre ! Je porte ce souhait de révolution d'amour dans ma prière.