1 décembre 2019
Reconstruire sur des ruines...
J’étais hier matin plutôt troublé : l’annonce d’un événement que je pressentais depuis quelque temps. Une triste confirmation de la médiocrité de l’être humain et le sentiment qu’on a de fortes chances de perdre quand on joue au poker avec des tricheurs.
Alors j’ai attendu le soir. J’ai proposé à « ELLE » d’aller dîner dans un restaurant charmant de la ville voisine où une gentille canadienne vous sert de plats délicieux (et pas chers) préparés par son mari.
Puis nous avons marché dans la ville et nous sommes rentrés. Je me suis endormi jusqu’à l’aube et, à l’heure où les mauvais rêves arrivent, je me suis levé.
J’ai recherché une citation d’un de ces hommes qui ont vécu des vies courageuses et qui l’ont écrit encore mieux : Le commandant Hélie Denoix de Saint Marc.
J’ai trouvé cette perle. Je l’ai publié sur ma page Facebook. Je sais : c’est un peu ringard...mais je m’en fous.
Ensuite j’ai lu, j’ai écrit, j’ai écouté de l’anglais et du néerlandais pour ne pas trop perdre mon temps.
ELLE dormait. La petite chatte aussi. Bref...j’étais seul !
J’ai attendu qu’elles se lèvent en faisant une multitude de sudokus.
Ensuite j’ai pris un café avec ELLE et nous sommes allés à la messe. Il pleuvait. Tout était triste : la messe, les chants, l’eau qui a envahi le parvis à cause des travaux...on parle même d’inondation.
De retour à la maison, je me suis servi un grand verre de Brandy laissé là par un de mes fils.
Je l’ai bu avec plaisir et j’ai allumé un feu dans la cheminée.
Après le déjeuner et le temps de la sieste, j’ai décidé de parcourir mon village pour voir les endroits où l’eau menaçait. Ils sont nombreux ces endroits et depuis presque six ans, je vois les services de la mairie chercher les meilleures solutions pour les faire disparaître.
Ces grosses pluies sont l’occasion de voir ce qui fonctionne ...ou pas. Un jeu subtil de noues, de canaux, de reprise de chaussée. Un travail de patience que j’ignorais autrefois.
Pendant cette promenade, je rencontrai le responsable de ces travaux, cherchant lui aussi à analyser les résultats. Cela me fis plaisir et je le lui dis.
Je croisai aussi une voiture de mes anciens « amis », traquant l’inondation. Pas un mot, pas un sourire, pas un bonjour....mon Dieu que le monde des hommes est décevant.
Il va le falloir maintenant reconstruire sur des ruines. Je pense que les quelques mois à venir vont être très difficiles, des mois de non-dits, de mensonges, de bruits qui courent. Et il est sûr qu’à ce jeu de dupes je ne serai pas gagnant.
Dans quelques mois ce sera différent. Comment ? Je l’ignore encore mais Dieu le sait certainement.
En attendant de rebâtir sur des ruines, je vais recourir à ces remèdes merveilleux qui me sont donnés. Ma famille, mes « vrais » amis, le travail dans la maison et mon jardin, l’étude, la lecture, l’écriture, faire mon devoir jusqu’au moment où ça ne sera plus possible, l’observation de la nature...et la prière aussi.
Et puis il y a toi aussi, ami lecteur, qui fait partie de ces amis et dont la présence bienveillante est pour moi un bienfait sans nom.
Alors...Bonne semaine !
Ps : la citation que j’ai retenu.
« Un homme doit garder la capacité de résister, de s’opposer, de dire non. Ensuite, il n’a pas à s’excuser. Trop d’hommes agissent selon la direction du vent. Leurs actes disjoints, morcelés n’ont plus aucun sens. »
Hélie Denoix de Saint-Marc ( Les sentinelles du soir)
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