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et pourquoi ne pas le dire ?
8 juin 2020

Un dimanche de fêtes des mères...

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Dans ce monde d’ « après-crise » du Coronavirus, notre pays semble vivre comme « en sourdine ». Il n’est plus questions de fêtes qu’à mots couverts. Dans les restaurants où les magasins des serveurs masqués  vous délivrent leur produits avec une certaine forme de résignation et sans voir ces sourires qui sont l’écume de l’humanité.
Même  la fête des mères est passée très discrètement et si je me réjouis de ce calme commerçant, je regrette que ce fut si peu retentissant.
Le temps hésite entre soleil et pluie qui confirme cette morosité. Et, quand on aurait envie d’éclater de joie, les mesures d’après-crise laissent planer un parfum de résignation. Dans le village voisin du mien on signale un « cluster » (même le mot est inélégant!), c’est à dire que quelques ouvriers agricoles venus d’Espagne auraient apporté avec eux LE VIRUS et on en parle comme si chacun était en danger de mort.
Hie,  même à l’église, le prêtre voulait des paroissiens masqués. Je déteste cette surenchère quand il faudrait vite se remettre à vivre comme avant.
Samedi, je suis allé à l’enterrement de la maman d’amis très anciens et très chers. Une jolie petite vieille dame qu’à vrai dire j’ai peu connu. Mais les parents de nos amis sont des témoins d’un autre temps et portent en eux toute la délicatesse de cette transmission discrète et patiente des valeurs que nous avons reçues. 
Une famille nombreuse et aimée et pourtant une assemblée trop réduite par les mesures imposées ou imaginées.  Et ceux qui auraient dû et pu être là pour partager ce moment étaient absents.  Une très belle cérémonie dans une église accrochée au rocher d’un des plus beaux villages du Luberon.  Mourir un an avant d’avoir cent ans et quelques jours avant la fête des mères, comme pour rassembler sa famille autour de soi une dernière fois pour cette fête. Il y a là beaucoup de ce qui fait la délicatesse de ces mamans au rôle souvent trop modeste que furent les nôtres.
 Il y a longtemps que je n’avais pas pris le temps de marcher dans ce beau village, alors nous y retournâmes le lendemain pour déjeuner d’un repas de truffes, autre richesse de notre belle région. Il avait plu une bonne partie de la nuit et il faisait un peu frais mais le ciel s’était dégagé et le soleil du matin se réappropriait le paysage en dessinant avec finesse chaque détail. Un bon moment, heureusement interrompu parfois par les appels téléphoniques de nos enfants qui fêtaient leur maman.
Nous terminâmes l’après-midi par un passage dans mon petit jardin potager. ELLE y vient assez rarement et j’étais trop content de partager avec elle ce moment de soins à cette petite parcelle qui nous rend plus qu’au centuple nos gestes bienfaisants. C’est la quatrième année que je m’occupe de cette endroit et la terre autrefois sèche et argileuse est devenu une belle terre friable et prospère.  Nous avons cueillis nos premières courgettes et les derniers petits pois d’une série. Puis nous avons arraché quelques mauvaises herbes et pris soin de nos tomates qui commencent à donner.
Notre village est toujours endormi et si les chantiers reprennent c’est au ralenti. Nous sommes encore condamnés pour plusieurs années à voir son centre sens dessus-dessous pour n’avoir pas su prendre le temps de faire un chantier après l’autre.
Je crains que ça ne dure encore tout un mandat tant les gens semblent résignés à cette situation et peu préoccupés de changer les choses.
Mais qu’importe ! Nous avons repris notre campagne espérant ce sursaut et si notre équipe ne passe pas à ces élections j’espère que ceux qui la continueront (je crois que j’arrêterai alors  : trop d’efforts pour un village trop résigné) se donneront les moyens de redonner à notre ville cette âme qu’elle est en train de perdre pour satisfaire l’ego d’un seul.
Moi aussi, je reprends les chantiers dans ma maison, pouvant de nouveau acquérir les matériaux nécessaires et en attendant l’acte d’achat définitif de notre extension que  nous avons hâte de pouvoir rénover.
C’est pour ces raisons, ami lecteur, que je vais te laisser.
Passe une bonne journée. J’espère que personne autour de toi n’a trop souffert de cette période.
Bonne semaine, bon travail, bon courage !
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Commentaires
M
Bien dit Michette ! Je m'aperçois que cela fait 4 ans que je lis votre prose, Monsieur Jacques, et c'est bien agréable. Merci de cette respiration !
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M
Je refuse absolument de mettre une muselière pour aller à la messe !heureusement,quelquem Chapelles ne sont pas regardantes..!si je mourrais avec cet accessoire ignoble,Saint Pierre me refuserait certainement l’entrée du Paradis, ...
Répondre
et pourquoi ne pas le dire ?
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