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et pourquoi ne pas le dire ?
9 juin 2020

Un matin paresseux...

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C’est un petit chat impatient qui m’a réveillé ce matin. Je dormais fort, la tête pleine de pensées et de rêves confondus dans le plus grand désordre. Je n’avais pas entendu son réveil mais il y avait au fond de moi, ce sentiment confus d’un moment bizarre.
Mon chat m’a réveillé. Il était temps. ELLE, dormait ou peut-être faisait semblant tant elle déteste ces réveils trop matinaux du travail. Je lui faisais signe et me levais sans tarder. 
Dans ces pensées confuses de la nuit de nombreux personnages étaient intervenus pour me construire des histoires aussi insolites qu’invraisemblables. Mais il était surtout question de vous, mes quatre petits-enfants du bout du monde. Ma grande Capu, ma danseuse, ma pianiste tellement sage et tellement « aînée » et responsable. Ma Tita, mon acrobate, imprévisible capable de s’isoler pour jouer seule pendant de longs moments, et ses impatiences au bonheur qui me rappellent beaucoup sa maman. Et puis mon Val, grand garçon qui ne doute de rien, qui rêve actuellement de Koh-Lantha. Oui, c’est décidé...il sera aventurier... Enfin, mon Tim, au regard espiègle et au caractère bien trempé dont d’aucuns trouvent qu’il évoque son grand-père maternel.
Le Ciel l’en préserve ! Je me souviens trop de ce petit garçon maladroit et impossible que je fus, trop difficile à supporter, toujours dans la lune ou ailleurs, toujours réveillé avant l’aube mais qui s’endormait dans son assiette. Il en aura fallu à tous ceux qui l’entouraient du temps et de la patience pour qu’il tienne à peu près sa place dans un monde qu’il ne comprendra jamais vraiment.
Mais il ne s’agit pas de moi mais bien de vous qui me manquez beaucoup et l’impossibilité de se voir cet été est une privation cruelle. Je veux beaucoup à la fois à ce maudit virus mais aussi à l’incapacité des hommes à faire des règles adaptées à des cas un peu hors du commun.
Ces expatriations sont d’une grande richesse. Vous partez au bout du monde découvrir d’autres horizons, travailler de façon souvent plus riches et plus responsables et découvrir d’autres civilisations. Et nous en profitons, nous qui venons vous visiter et profiter de votre science des langues et des pays où vous vivez.
Grâce à vous, nous découvrons le voyage, l’étranger et d’autres choses que notre vie ne nous avait pas permis de faire. Mais il y a aussi ce monde qui nous sépare et qui nous empêche de venir à l’envi vous embrasser un soir ou vous inviter à jardiner avec nous.
Vous nous manquez et tous les réseaux du monde ne pourront jamais l’empêcher.
Les êtres que nous aimons nous manquent tellement vite ! Ainsi depuis quarante que nous sommes mariés, à peine l’un de nous deux a-t-il passé la porte qu’il manque déjà à l’autre (enfin je le crois 😉). Alors que dire de vous dont les rencontres sont si espacées ?
Pourtant, on le sait bien que la vie sépare ceux qui s’aiment et que même dans les familles les plus unies le temps et la distance nous empêcheront un jour de nous voir.
Ainsi , j’ai le sentiment d’aimer toujours aussi fort les membres de ma très grande famille sans bien savoir ce que chacun devient.
Alors en construisant ce mur de pierre lourdes et belles que j’ai ramassé dans mon jardin, juste accolé à la cabane et à la tour, je pense à vous mes quatre du bout du monde. Je vous vois jouer. J’écoute vos discussions. Vous répétez un de ces spectacles d’été dont nous sommes le public...J’en appelle à vos anges gardiens pour qu’ils me racontent vos vies, vos amis, vos écoles, vos fêtes et vos activités.
De temps en temps cette pensée devient tellement présente qu’elle se transforme en prière. 
Qu’il est doux de vous aimer, petits-enfants du bout du monde. J’espère que bientôt des cousins viendront venir enrichir ce trésor mais dès que la première d’entre vous vint au monde j’étais déjà comblé.
Aussi je veux chaque jour remercier Dieu de tous ces cadeaux qu’il me donne et m’excuser aussi d’en être bien indigne. Mais ne boudons pas nos plaisirs et disons nous que la prochaine fois que je tiendrai dans mes bras l’un ou l’autre d’entre vous, mon cœur pourra à peine contenir toute ma joie.
Vous me manquez, enfants et petits-enfants,  Vous me manquez tous les êtres qui me sont chers. Mais en écrivant ces lignes je vois bien que vous êtes toujours là.
Et toi, ami lecteur, qui me fait la grâce de me lire, tu me manques aussi mais d’une autre manière car le plus souvent je ne connais même pas ton visage.
Tu me manques...et tu es là, mystère de l’inconscient.
Bonne journée !
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Commentaires
B
Et si nous sommes la, c est pour notre plus grand plaisir, à vous lire<br /> <br /> Merci<br /> <br /> Bonne continuation <br /> <br /> Bonjour à votre Elle aimée, et à la gent feline
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M
Cher M. Jacques, je savais déjà que vous êtes un père aimant, je vous découvre grand-père plein d'attention et de cet amour spécial dont les petits-enfants gâtés recueillent les fruits... Ce matin en vous lisant je pense à Victor Hugo, si attachés à ses petits-enfants qu'il en a encouru des reproches publics...<br /> <br /> Rien à craindre pour vous : bravo pour les mots qui traduisent votre grand coeur et merci de nous les faire partager.
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C
A l'opposé des expats, certains êtres humains ont passé toute leur vie dans le même village...<br /> <br /> Oui, nous vivons un monde étrange.<br /> <br /> •.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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D
De biens jolis mots pour les vôtres, et nous qui vous lisons.<br /> <br /> Merci pour ce matin paresseux qui pourtant ne fainéante pas...<br /> <br /> Douce journée...
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