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et pourquoi ne pas le dire ?
20 octobre 2020

Livres...

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Dans cette pause forcée partagée à deux, l’action est réduite à son strict minimum. Une petite promenade dans le village en évitant avec grand soin de croiser d’autres personnes. Des mains agitées de loin à la plus grande surprise de ceux que d’ordinaire on prend le temps de rencontrer. Les repas sont préparés rapidement et avalés encore plus vite. (Même si je reste fascinée par la capacité qu’ELLE a de partir de rien pour en faire des choses délicieuses ) mais l’inaction et l’appétit ne vont pas trop de paire. De longs passages sur les écrans, comme autrefois on feuilletait des magasines, à la recherche de nouvelles idées ou de jolies découvertes .
Mais surtout, autour de nous s’amoncelle une pile de livres : ceux qu’on lit avec plaisir, ceux qu’on lit par devoir, ceux qu’on lit parce qu’on les lit, simplement parce qu’il est doux de se promener dans le langage des autres, de se frotter à leurs mots, de découvrir les fragrances étranges qui émanent de l’usage qu’ils en font. 
Il faut dire que, peu habitués, nous ne sommes pas très doués pour l’inaction. Non pas que nous soyons des boulimiques du mouvement, sorte d’hyper-actifs incapables de maîtriser le calme et le repos. Nous faisons beaucoup de choses inutiles comme chacun (d’ailleurs ce ne sont pas nécessairement les plus futiles).
Mais les livres sont là, livres papiers avec leurs bonnes odeurs, et même quelques uns sur tablette. Les livres sont là et je reste fasciné de me dire que derrière ces pages écrites, il y a des hommes qui les ont rêvées, puis pensées, puis écrites, puis corrigées. Pour la plupart d’entre eux ce fut l’essentiel de leurs vies, pour quelques autres plus rares juste le récit de leur vie ou de quelques aventures. J’aurais aimé fréquenter quelque temps l’univers d’un auteur, ou encore mieux d’une écrivaine, voir quand naissaient  les mots, repérer le sourire qui indique la belle phrase ou la bonne idée, m’inquiéter en même temps que lui ou qu’elle de l’inspiration qui ne vient pas, de là pages qui reste blanche.
Car c’est bien autre chose que d’écrire quelques mots qui vous viennent au fur et à mesure que les doigts avancent sur le clavier, en face de ces vrais travaux d’auteurs, lus, relus, repris et corrigés, enrichis de ce génie que Buffon décrivait comme....une longue patience.
Le résultat est là qui remplit notre temps et notre tête, qui vient habiter nos silences. Les autres événements qui viennent se greffer sur ces silences sont les manifestations d’amitiés nombreuses par rapport à ce COVID. Pourtant c’est quand même assez peu de chose quand on compare cela aux vraies maladies beaucoup plus graves qui touchent nombre de nos amis. Et c’est tellement doux de se savoir des amis.
Mais ce COVID inquiet et surprend. Il s’est imposé dans le monde en quelques mois et l’a bouleversé. Alors chacun s’interroge et regarde mieux quand ça le touche d’un peu plus près.
Mais j’écris et le temps passe. Aujourd’hui, ELLE, ira se faire à nouveau tester, espérant bien rapidement pouvoir reprendre son travail que cette parenthèse a désorganisé. Je crains qu’elle ne soit encore positive...mais qui sait. Moi, je n’irai pas, ça n’a pas d’importance maintenant que nous avons été tous les deux contaminés. Il paraît qu’au bout d’une semaine on ne transmet plus le virus à autrui.
Nous irons nous promener encore. J’essaierai de trouver le courage (ou la force...ou les deux) de travailler un peu dans notre extension...juste histoire de donner un cadre à nos rêves.
Donc je te quitte ami lecteur, avec une pensée particulière pour nos camarades « d’infection » 😉, ceux qui furent touchés le même jour, à la même occasion et qui vivent aujourd’hui au même rythme que nous. Je les embrasse très fort d’autant plus qu’entre nous, nous ne sommes plus tenus à aucun « geste barrière ». Ah ! Embrasser les femmes et serrer à mes amis une franche poignée de main, voire les accoler avec force, n’est-ce pas déjà les prémisses de l’amitié, de la tendresse, de l’amour....qu’il ne faudrait pas perdre de vue en ces temps d’épidémie.
Et je te souhaite une très belle journée. 
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