A distance....

Des images et des sons nous parviennent de loin, de loin en France... et de plus loin encore dans le monde : images d’une compétition où nos petits kiwis s’en sont donné à cœur joie et ont remporté une flopée de ces médailles d’honneur dont ils peuvent à juste titre être fiers. Je les vis ce matin sur mon petit écran à l’heure où ils se couchent tout contents de ce bon moment. Nos australiens, eux,  passaient un week-end en balade dans leur autre pays merveilleux et si grand qu’il semble inépuisable en balades. Nos « parisien » d’adoption nous renvoyaient des belles images de palais enneigés et de campagne francilienne. Et dans le Beaujolais nous voyions se construire un beau mur qui allait devenir en quelque sorte l’écrin de mon puits et de la maison qui l’entoure....une autre belle aventure de maison.

Nous avons repris ensemble, ici,  notre travail de maçon pour une semaine où nous travaillerons ensemble. Travail humble et austère de déblaiement où ELLE remplit des seaux de gravats que je dégage dans un endroit devenu trop petit.

Je n’aurais pas imaginé un seul instant que nous sortirions tant de décombres de cette maison mais des années, des siècles, d’ajouts successifs l’ont terriblement enlaidie. Nous cherchons à retrouver des espaces d’origine, obligés parfois de consolider  des murs affaiblis mais cette maison commence à respirer.

En attendant les vrais maçons nous essayons de préparer le travail en leur enlevant ces travaux pénibles et sans gloire de « remise à zéro ». Tous les travaux que nous faisons à leur place nous permettront d’ajouter des travaux en restant dans l’enveloppe dès nos prêts initiaux. Alors nous débordons d’enthousiasme et éprouvons même des sensations de jeunes gens à mettre en mouvements nos membres condamnés à l’inaction de ces derniers mois.

Aujourd’hui des états soutiennent des murs défaillants et celui qui visiterait la maison aujourd’hui aurait certainement dû mal à se projeter dans ce dont nous rêvons.

C’est exaltant mais hier soir nous étions bien fourbus et je m’endormais sans cesse de fatigue devant des images sur un écran dont je ne comprenais plus trop le sens,

C’est aujourd’hui la fête pour de nombreuses autres raisons : c’est la fête de mon petit élève dont le Saint patron est celui de tous les couples. C’est donc aussi notre fête. C’est aussi le 99ème anniversaire  d’une tante qui continue d’avancer en assez bonne santé à la tête d’une famille tellement nombreuse et sympathique. 

Enfant, je ne connaissais pas du tout l’atmosphère qui règne dans ces familles à nombreux cousinages. Nous étions de nombreux enfants mais n’avions aucun cousin, ni oncle et tante. C’est quand je connus ma belle famille que je pris conscience de ces grands rassemblements familiaux.

A notre tour nous sommes devenus un de ces ensembles bruyants et joyeux quand ils se rassemblent et je me réjouis toujours de ces moments. Cette année (pandémie oblige !) cette anniversaire sera sans rassemblement mais nous espérons bien fêter l’année prochaine cette première centenaire de la famille.

Une grande partie de notre pays est dans le froid où sous la neige et ici le ciel a un peu de mal à se dégager mais mille signes et chants d’oiseaux nous préparent à un printemps qui approche à grand pas. Nous espérons bien que les campagnes de vaccinations ouvriront rapidement nos frontières et que nous irons vite voir nos enfants de France et d’ailleurs.

Ce calme retrouvé, cette vie ralentie mais apaisée aussi, laisseront peut-être des traces dans l’avenir et mettront j’espère un frein à un ralentissement de cet emballement de la consommation. Ce serait bien !

En attendant, il faut quand même que je me prépare à ce dimanche qui commence et que je tente de réveiller mon petit « apprenti maçon » qui s’est transformée en « belle au bois dormant ».

Bonne journée à vous tous mes lecteurs, qui au fil du temps sont devenus mes amis depuis 10 ans et pas loin de 1000 billets mes confidents patients et bienveillants.

Je vous embrasse.