30 avril 2021
De l’inélégance appliquée au salon....
Si vous venez dans mon village vous croiserez parfois un homme assez étrange. Juché sur un vélo hors d’âge auquel est attelée une remorque dont la vocation première fut de transporter des enfants, il avance lentement. Le plus souvent la remorque est remplie d’outils ou de plants. Il porte un vieux pantalon de toile, une chemise de coton hors d’âge, d’anciennes chaussures autrefois élégantes mais bien usées et , lorsqu’il arrive au jardin, il se coiffe d’un vieux chapeau de paille.
Cet homme c’est votre serviteur. Il doit avouer qu’il éprouve un certain plaisir à ce changement complet de physionomie. Avoir un potager c’était un vieux rêve depuis très longtemps. C’était le prolongement (après une longue interruption) d’une lignée de ces familles pour lesquelles le jardin était une évidence. Il a fallu apprendre ou réapprendre les milles petites connaissances et les astuces nécessaire à obtenir quelques beaux légumes. Pas d’arbre dans ce jardin, à part dans les parties communes, aucun produit chimique non plus. Beaucoup de travail pour essayer chaque année de faire sortir de terre quelques légumes nouveaux ou redécouverts.
Chaque parcelle de ce jardin partagé possède son charme particulier même si l’ensemble est rythmé par le découpage régulier des jardinets et de charmantes petites cabanes de bois partagées par quatre jardiniers.
Le confinement a redonné à nos contemporains un goût particulier pour le retour à une nature apaisée. Tu y serais venu cet après midi de temps gris et de pluie, tu y aurais trouve quand même quelques « acharnés » qui ne veulent pas perdre un jour de ce printemps pour peaufiner leur futures récoltes.
Et parmi eux ce vieux jardinier nostalgique qui aime prendre aussi un peu de temps pour écrire ses émotions.
En attendant il te souhaite un bon week-end. Et il t’embrasse.
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