Fragilité….

Je pensais à ce mot hier matin en regardant l’image d’un bébé nouveau-né blotti contre sa maman. Il me revint pendant la messe : au retour de la communion un jeune et grand moine raccompagnait à son siège, un vieux moine, petit et chétif qui semblait prêt à se rompre. J’étais allé, vendredi, avec une amie très chère, chercher quelques objets pour qu’elle puisse accueillir chez eux son père très affaibli et qui vient de connaître la tristesse de la mort de sa femme.

Tous ces moments où la survie ne tient finalement qu’au soin et à l’amour des autres sont une des choses que je préfère dans notre vie en société. C’est un peu comme si l’amour venait briser (en tous cas ralentir) ce cycle injuste où le faible est appelé à disparaître. J’aime savoir que j’ai pu, petit bébé, bénéficier de toutes ces protections sans même le savoir. Il en fut de même dans les épreuves de la vie…mais là, c’est encore mieux car cette appui on sait le percevoir. Je sais que j’en bénéficierai plus tard, peut-être sans m’en apercevoir…mais j’avoue que ça me réjouis moins d’imposer cette charge à ceux qui la prendront.

Je pense à tout cela en un lundi matin joyeux, où le beau temps est au rendez-vous, où j’ai mille choses à faire, où un de nos garçons vient nous rendre visite…et j’ai juste envie de le partager avec toi, ami lecteur, en te souhaitant une bonne journée.

Je t’embrasse.