Samedi 2 juillet 2022, 15 heures…

Le village semble endormi, comme en proie à une énorme sieste qui aurait touché tous les habitants. Pas une voiture dans les rues. Nous faisons à pied les derniers mètres qui nous séparent de l’église et nous croisons enfin du monde. Des hommes élégants et des femmes souriantes, beaucoup d’enfants aussi.

La mariée vient d’arriver, jolie comme un cœur et son fiancé l’attend à l’entrée de l’église au bras de sa mère. 

L’église est pleine. Un joyeux brouhaha de retrouvailles familiales et amicales que les plus pieux essayent de faire taire.

Nous trouvons notre place et découvrons beaucoup de têtes connues, certaines que nous n’avons pourtant  pas revues depuis longtemps.

La suite est exactement dans le même registre : parfaite. La cérémonie est belle et émouvante, le prêtre nous gratifie d’un beau sermon plein de tendresse et de profondeur.

La mariée est encore provençale malgré un long exil parisien. Le marié est versaillais mais de ces versaillais qui aiment assez la Provence pour qu’on leur pardonne de n’y être qu’en vacances. 

Il faut peu de temps pour que règne parmi tout ce monde une belle harmonie.

Puis après l’émotion, vient le temps des sourires, des photos. Il est temps de rejoindre l’endroit de la fête.

Une belle bâtisse, mi-ferme, mi-bastide, un domaine vinicole. Une de ces endroits où se mêlent étroitement le travail des hommes et le respect des traditions. Un cocktail sous de magnifiques chênes qui dispensent un ombrage apaisant. C’est le moment de retrouver tout ceux qu’on n’aura pas la chance d’avoir à notre table.

Puis vient l’heure du repas. Un vieil ami prêtre  (pourtant encore bien jeune 😉) nous invite au bénédicité qui sera le dernier moment de silence et nous passons un long moment à table avec des amis que nous ne voyions pas assez souvent mais que nous retrouvons toujours égaux à eux même…voir meilleurs encore.😉

Nous partirons après les premières danses laissant aux plus vaillants d’entre nous le reste de la nuit.

En écrivant ces mots je me dis qu’on aimerait écrire ainsi à chaque mariage, ces moments bénis d’une union qui se scelle dans le sacré.

C’est tellement doux aussi  de passer du monde « ordinaire » à ce monde de joies familiales simples et sans arrières pensées.

Une jolie mariée, un marié ému de s’emparer d’un tel cadeau. Tout le monde attentif à ce bonheur.

J’ai choisi d’écrire ce billet d’abord car je suis sûr que cet ami dont je parlerai dans le billet suivant, se serait effacé avec élégance et modestie devant tout ce bonheur en devenir.

Ces mariés je leur souhaite tout le bonheur du monde qui retombera en éclats sur ceux qui croient encore en tout cela, et  je les embrasse.

Je voulais partager ces moments avec toi, ami lecteur, et je t’embrasse aussi.2