Jumelles
Ma chère Catherine, Ma chère Camille,
J'ai pris le temps de laisser passer du temps. Je voulais savoir comment s'était passé votre anniversaire. Toi, Camille, ma petite filleule de quelques mois sur terre et de quelques années au Ciel, et toi, Catherine, ma grande soeur. Vous êtes nées le même jour à quelques années d'intervalle. Je ne sais pas vraiment très bien où vous êtes dans cet au-delà qui reste pour moi un mystère. Déjà arrivées ou simplement en attente dans un endroit que toi, Camille tu n'avais pas eu le temps d'apprendre et toi, Catherine, tu avais eu le temps d'oublier. Toi ma grande soeur tu étais né la première. Nous avions passé ensemble beaucoup de temps, nous les 3 grands. Puis le temps nous a séparé. Nous avons bien oublié de nous souhaiter quelques anniversaires. Et Dieu merci, nous avons pris le temps de nous retrouver. Tu ne peux pas savoir ma chère grande soeur comme on été précieux les derniers moments passés ensemble. De la paix. Plus rien à prouver l'un à l'autre. Juste de grands moments de bonheur. quelques paroles et beaucoup de silences partagés. Toi, ma petite Camille tu es passée comme une étoile et depuis ce passage je sens souvent passer le souffle de ton existence.
Et là haut, comment ça se passe ? ça m'étonnerait que personne ne pense à fêter ce moment où vous êtes venues dans ce passage du monde. Il doit bien y avoir des liens d'affection entre ceux qui ont été aimés par les mêmes personnes. on doit vous faire connaitre. Et j'imagine que tout est occasion de fête. Je me demande comment vous êtes, votre apparence, votre âge, votre aspect, que sais-je ?
Je vous imagine toutes les deux. Je veux oublier de vous les dernières images. Je veux vous voir vivantes, souriantes, pleines de vie et de joie. Et j'imagine que vous nous regardez avec amour et bienveillance. Surtout n'encombrez pas vos esprits et vos têtes des mauvais moments, des mots maladroits, des erreurs. Ne nous regardez pas tels que nous sommes mais comme sait nous regarder Celui qui veille sur vous et sur nous; Un regard de Misericorde, le plus beau mot jamais donné pour parler de l'amour.
J'ai le temps ces temps-ci de penser à vous. Je travaille seul dans le silence dans une grande maison que je suis sûr que vous auriez aimée. Je sens de temps en temps votre présence et j'ai plaisir à me souvenir de vous si différentes.
Je ne vous envoie pas ce texte. J'avais juste besoin de l'écrire et de le partager. Ici, ce soir, ce sera la fête dans le village. A la maison on dîne entre cousins. Le jour a été long de labeur pour les autres et pour soi aussi. On essaie de faire un joli nid pour accueillr tous ceux qui, tout au long de l'été, vont venir parmi nous. De la fatigue mais surtout du bonheur. J'ai juste envie de vous raconter comme si, ce soir, vous étiez là avec nous.
Allez je vous quitte. On m'attend pour préparer l'apéritif et pour faire chauffer les grillades.
Je vous embrasse toutes les deux très fort. Je suis heureux qu'enfin vous vous connaissiez.
Et puis, n'hésitez pas, dans un souffle, dans un murmure du vent, dans un cri d'oiseau...à venir me faire signe.
Je vous embrasse très fort.
ton parrain et ton petit frère,
Jacques